Existe-t-il des pays où être une femme expose à tous les dangers ? C’est en tout cas le résultat d’investigations effectuées par des chercheurs de l’Université de Georgetown aux États-Unis.
Comme des globe-trotters, ces chercheurs du Georgetown Institute de l’université de Georgetown ont parcouru plus de 167 pays du monde. Principale mission : évaluer l‘état d’avancement du respect des droits des femmes.
Parmi ces droits, la santé, l’alimentation, l‘éducation, la paix, la sécurité, la liberté de circuler et la liberté d’expression,…. Bref, tous les droits et libertés fondamentaux énumérés dans la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.
Des violences sexuelles aux discriminations politiques inscrites dans les textes en passant par les viols, les mariages forcés et les mutilations génitales, dans ces pays, les femmes font face à un destin fort triste.
Ainsi qu’en font foi les témoignages de femmes et les explications de 213 experts spécialisés dans les « études de genre » sont loin d‘être reluisants. Il ressort de ces études que le Yémen, l’Afghanistan, la Syrie, le Pakistan et l’Irak se retrouvent au bas du classement.
L’Afrique quant à elle, n’est pas épargnée. Ici, ce sont des pays comme le Soudan du Sud, la RDC, la Centrafrique, le Mali et la Libye. Des États où des violences perpétrées par des groupes rebelles et/ou terroristes sont à la base d’une sempiternelle dégradation de la situation humanitaire.
De bons élèves aussi
Mais pas de quoi s’alarmer, rassure le Georgetown Institute. Car il y a aussi de bons élèves en matière des droits des femmes. Leurs investigations révèlent également que la Norvège, la Suisse, la Finlande, le Danemark, l’Islande et l’Autriche font partie des meilleurs pays au monde pour être une femme.
Le Royaume-Uni, le Luxembourg, la Suède et les Pays-Bas sont à égalité au neuvième rang, suivis du Canada. « Il y a des domaines de progrès importants. Ce n’est pas tout à fait catastrophique », a déclaré Jeni Klugman, directrice générale du Georgetown Institute.
En Afrique, ce sont des nations telles que le Rwanda et l‘Éthiopie où l’on note une égalité « parfaite » dans des institutions.
L‘égalité fait partie des 17 objectifs de développement durable (ODD) que les Nations unies entendent atteindre à partir de 2030. « Tant que les femmes et les filles, qui forment la moitié de la population de la planète, ne vivront pas à l’abri de la peur, de la violence et de l’insécurité quotidienne, il nous sera impossible de prétendre vivre dans un monde juste et égal », selon António Guterres, secrétaire général de l’ONU.
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