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50 millions pour retrouver des assassins: Le spectre des nantis relance débat

À la surprise quasi générale de l’opinion nationale, le Ministère de la Sécurité Publique et de l’Immigration du Tchad a rendu public un communiqué officiel dans lequel, il est mentionné que toute personne ayant fourni des informations ou des indices susceptibles de retrouver les présumés auteurs de l’assassinat de Nousradine Khamis, aura 50.000 000 FCFA comme récompense.
Il est bien vrai que la sécurité de tous les tchadiens relève de la compétence de nos plus hautes autorités et qu’à travers ce geste, le Ministère de Sécurité Publique cherche à mettre la main sur les présumés assassins.

C’est normal, parce que la vie comme l’on dit les évangélistes américains, est don de Dieu et personne sur cette terre de son libre arbitre ne peut décider de l’enlever à son semblable.

En principe, la justice doit être rendue pour chaque tchadien assassiné, le Gouvernement doit être un arbitre forcement impartial et les cas d’assassinats doivent être traités et punis de la même façon, puisque la Déclaration Universelle des droits de l’homme dont le Tchad fait partie, dans son article premier souligne ceci « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. », aussi l’article 17 de la constitution de la République du Tchad stipule que la personne humaine est sacrée et inviolable.

A voir ce qui se passe, le Tchad est loin, très loin de cette réalité d’égalité, de dignité et des droits, car au Tchad, il existe d’un côté des individus qui sont assassinés comme des moustiques à l’aide d’un anti-moustique, leurs assassins sont connus et en liberté.

Et de l’autre côté, ceux-là qu’on appelle les intouchables qui, en cas d’un problème, font vibrer tout le secteur de la justice. Ce communiqué du ministère de la sécurité publique faisant l’objet des polémiques est une confirmation de la réalité, quelque peu masquée.
La question dont beaucoup de tchadiens se posent est que, qui payera ces 50.000 000 FCFA, le trésor public ou la famille de la victime ?

Si la ferme volonté de nos autorités est de maintenir la sécurité au Tchad, c’est d’abord de commencer par régler ce problème d’injustice. Nous sommes l’un des premiers pays à maintenir la sécurité dans la sous-région mais chez nous, cela ne demeure qu’un rêve.

Ahmat Adoum Mousssa

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