Hervé Bourges, le fondateur de l’école de journalisme du Cameroun décédé
Hervé Bourges, fondateur et ancien directeur de l’École supérieure internationale de journalisme de Yaoundé (ESIJY) devenue École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la Communication (ESSTIC), s’est éteint dimanche 23 février 2020, à l’âge de 86 ans en France.
Journaliste et respectivement patron des médias TF1, France 2, France 3, et de radio France internationale (RFI), Hervé Bourges a dirigé l’Esijy (devenue Esstic) qu’il a lui-même créé entre 1970 et 1976, avant de regagner la France avant d’être nommé directeur de l’École supérieure de journalisme de Lille en 1976.
Parcours d’Hervé Bourges
Né le 2 mai 1933 à Rennes (Ille-et-Vilaine, nord-ouest), il sort diplômé de l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ) en 1955 et commence sa carrière au journal Témoignage Chrétien qui milite contre la guerre d’Algérie. Deux ans plus tard, il est appelé sous les drapeaux pour son service militaire en Algérie où on lui confie l’organisation du théâtre aux Armées.
A son retour en France en 1960, il entre au cabinet d’Edmond Michelet, garde des Sceaux du général de Gaulle et, à ce titre, rend régulièrement visite aux chefs du Front de libération nationale (FLN) algérien emprisonnés au château de Turquant, parmi lesquels Ahmed Ben Bella. Lorsque celui-ci, après l’indépendance, devient en 1963 le premier président de l’Algérie, il demande à Hervé Bourges de devenir son conseiller.
Après sa déchéance en 1965, Hervé Bourges choisit de rester en Algérie comme conseiller du ministre de l’Information Bachir Boumaza. Arrêté et écroué en prison, il ne devra sa libération qu’à l’intervention conjuguée du cardinal Duval à Alger et à Paris, du jeune Jacques Chirac, alors conseiller du Premier ministre Georges Pompidou. Il quitte l’Algérie et rebondit au Cameroun. Il crée et dirige l’École de journalisme de Yaoundé entre 1970 et 1976.
Retour en France
En 1976, il devient directeur, puis président de l’École supérieure de journalisme de Lille et prend successivement la direction de trois grands médias français : RFI (Radio France Internationale), TF1 (jusqu’à sa privatisation en avril 1987), puis Antenne 2 et FR3 jusqu’en septembre 1992, où les deux chaînes publiques deviennent le groupe France Télévisions.
Par Cameroun, le Bled parle