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Héroïne de l’ombre : : Le sacrifice de Hadjé Mariam, une vendeuse de l’essence à la sauvette

Les yeux clairs, un regard scrutateur des passants pour d’éventuel achat de  son essence. Femme au foyer, mère de quatre enfants, Hadjé Mariam est une femme de la trentaine qui vend de l’essence à la sauvette pour subvenir aux besoins de sa famille.

Vendeuse de nourriture à la place de la nation de N’Djamena à l’époque, cette dame au sourire et facile de contact totalise 20 ans de commerce au même endroit. « Je vendais de la nourriture depuis 2000 à la place de la nation, plus le monde évolue, plus la société tchadienne change et s’adapte à cette évolution, j’ai abandonné la vente de la nourriture par ce que les clients veulent un endroit propice et grand pour manger, mais moi mes moyens ne me permettaient pas » Confi-t-elle.

Une mère comme toute autre Hadjé Mariam ne cache pas son admiration pour ses enfants, visiblement, une maman comblée « Mes trois filles sont à l’école, Alhamdoulilah, je m’occupe d’elles, j’ai aussi un brave garçon, il est conducteur, c’est lui qui m’aide à acheter de l’essence et vendre. Pour bien m’occuper d’eux, moi aussi je n’ai pas cessé de travailler bien qu’ils n’aiment pas que je vienne souffrir sous le soleil ». dit-elle.

Commerçante et mère de famille, Mariam ne semble pas perdre espoir, mais face à la chasse de la police municipale, elle soutient souffrir en martyr. « Nous n’avons rien, nous nous débrouillons chaque jour pour tenir notre famille debout. Nous sommes inquiètes et débout tout le temps pour fuir et changer de lieu à chaque fois ».

Hadjé Mariam espère pouvoir reprendre ses activités d’entant dans la vente de la nourriture, si elle parvenait à obtenir un peu de financement.

Par Toumai Web Médias

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