Tchad-Covid-19 : Les citoyens très déçus suite à la prorogation du couvre-feu
Instauré deux semaines après le premier cas testé positif à la covid-19 au Tchad le 19 Mars dernier, le couvre-feu est prorogé de deux semaines à chaque date d’expiration. Ainsi, il a été prorogé plus de quatre fois depuis son instauration.
Au départ, il est instauré afin de limiter la propagation de la pandémie du coronavirus. Mais beaucoup des citoyens interrogés ne comprennent pas le maintien du couvre-feu qui commence à partir de 20heures, malgré une maîtrise de la situation par le gouvernement.
Pourtant, N’Djaména, la capitale, qui était l’épicentre de la maladie au Tchad a vu certaines de ses mesures allégées notamment, la réouverture des marchés, des boutiques des quartiers et les transports urbains autorisés.
Au cours de notre descente sur le terrain, beaucoup de citoyens interrogés ne comprennent pas la prorogation du couvre-feu bien que la courbe des cas de la maladie à coronavirus est décroissante. C’est pourquoi, beaucoup des citadins, disent ne pas comprendre la restriction de la circulation à partir de 20heures, pourtant beaucoup des pays ont suspendu le couvre-feu et d’autres repoussés l’heure à partir de 23heures.
Deux jeunes rencontrés dans la commune du 1er arrondissement se disent « déçus » par la dernière prorogation :
« Moi j’attendais à ce qu’on allège un peu, mais hélas j’ai lu sur les réseaux sociaux que le couvre-feu est prorogé pour deux semaines. Vraiment je ne comprends rien, si le gouvernement peut revoir sa décision ça sera mieux », s’est-il lamenté en premier.
L’autre interrogé, dit ne pas comprendre le sens de la prorogation du couvre-feu.
« Je pense que la prorogation du couvre-feu est injustifiée à tous les niveaux sauf dans la légalité de l’état d’urgence sanitaire ».
Pour lui, avec les 67 malades en date du 09 juin 2020 de la Covid-19 sur un ensemble de plus de 15 millions des tchadiens, certaines décision doivent être revues.
Certains jeunes mettent au-devant l’intérêt économique du pays qui pour eux, est déjà à terre. C’est un manque à gagner pour le pays, le couvre-feu doit être levé ou repoussé à minuit, suggèrent-ils.
Mbodou Hassan Mousa