Algérie : Un civil tué lors de tirs contre des garde-frontières (Défense)
Un homme a été tué lundi lors de tirs d’origine inconnue contre des militaires algériens à Tinzaouatine, dans le sud de l’Algérie, à la frontière malienne, a indiqué le ministère algérien de la Défense nationale (MDN).
Des coups de feu ont été tirés “depuis Ikhraben (localité malienne limitrophe de Tinzaouatine, NDLR) en direction des positions de nos garde-frontières, et ont touché un individu parmi la foule”, selon un communiqué du ministère.
L’homme “a été immédiatement évacué par les garde-frontières pour être pris en charge par les services de santé, mais il a succombé malheureusement à ses blessures”, ajoute le communiqué.
Le ministère de la Défense précise que “ces événements se rapportent à une tentative, menée par des personnes connues pour leurs activités suspectes dans la contrebande et le crime organisé, visant à détériorer le mur de sécurisation”, à savoir des barbelés installés à la frontière pour empêcher les intrusions de contrebandiers et/ou de combattants jihadistes.
L’armée a ordonné l’ouverture d’une enquête pour “élucider les circonstances de cet incident”, et appelle à la “vigilance” face à la “désinformation”, qui vise à “perturber la situation dans cette région”.
Dans son communiqué, le ministère de la Défense “dément formellement des allégations infondées”, relayées lundi sur les réseaux sociaux, accusant l’armée d’avoir ouvert le feu sur une manifestation de la population locale qui aurait tenté d’enlever les barbelés séparant les côtés algérien et malien afin d’aller chercher l’eau d’un oued voisin.
Le MDN accuse par ailleurs des contrebandiers d‘être derrière les appels à manifester afin de “libérer l‘étreinte sur leurs intérêts dans la région”.
Tinzaouatine est une commune située à la frontière avec le Mali, où habitent quelques milliers d’Algériens et des réfugiés venus principalement du Mali.
Désertique et peu ou pas développée, cette commune souffre du manque d’eau et de sa proximité avec une zone où la menace jihadiste est omniprésente.
AFP