L’augmentation du nombre de déplacés dans le lac Tchad inquiète l’ONU
L’Organisation internationale pour les migrations des Nations unies (OIM) s’inquiète d’une augmentation des déplacés ces derniers mois dans la région du lac Tchad, alors que 360 000 personnes recensée comme ayant fui lieu domicile.
Rien qu’entre le 8 et le 16 août, douze mille personnes ont fui leur domicile. « Un des nombres le plus important enregistré par l’OIM sur une période aussi courte », souligne dans un communiqué l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations.
« L’accélération des déplacements est due à la récurrence des attaques des groupes armées dans la région, spécifiquement dans la région du lac côté Tchad, ainsi qu’aux inondations causées par des pluies diluviennes qui frappent le pays depuis le début du mois d’août, explique Anna Schaefer, cheffe de mission de l’OIM au Tchad. Certains des déplacements que nous avons aussi enregistrés sont préventifs, c’est-à-dire que certaines populations quittent leurs localités lors qu’elles apprennent que des attaques sont imminentes, ou lors qu’elles ont vu qu’il y a eu des attaques dans les villages voisins. »
Le lac Tchad, à la frontière entre le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad, a été transformé par le changement climatique en vaste étendue marécageuse parsemée de petits îlots, dont certains sont le repère de jihadistes du groupe nigérian Boko Haram.
« Dans les dernières semaines, il y a eu une augmentation des attaques à cause de convergence des facteurs d’insécurité liées aux incursions d’éléments armés, des mouvements préventifs suite aux menaces, et à cause d’une forte pluie et des inondations, poursuit Anna Schaefer. La situation pour cette population est vraiment compliquée, il n’y a pas juste le Covid-19, il y a aussi ce danger ou ce risque des maladies d’origine hydrique, comme par exemple le choléra. »
Source: RFI.