La face cachée des ONG dans la province du Kanem
Située dans le centre Nord Ouest du Tchad , la province du kanem fait face à des phénomènes : naturels, humains et écologiques.
Elle est l’une des provinces du Tchad frappée à répétition par les famines, la sécheresse et les maladies endémiques et épidémiques.
La société quant à elle, avait en priorité comme activités principales l’agriculture, l’élevage, le maraîchage et les commerces, mais face à cette problématique du changement climatique, elle s’est vue contrainte de réformer ses activités, abandonner certaines d’entre elles et tendre la main aux humanitaires.
De plus, sous les aléas climatiques et la pollution de l’air par les géants industrialisés, l’organisation des nations unies (ONU) n’est pas restée indifférente et propose son aide à travers ses institutions et organes.
Le Tchad, pays membres de l’organisation des nations unies ne peut décliner cette offre d’aide afin de sauver des vies.
L’épineuse question reste la gestion transparente des fonds alloués aux humanitaires dans l’optique d’atteindre les objectifs fixés.
Pour l’instant, il ne s’agit pas pour nous de prendre comme support des documents qui relatent les activités réalisées, dépenses effectuées ou objectifs atteints.
Cependant nous partons d’un constat pour toucher la réalité du terrain.
Il est vrai qu’un effort considérable est en train d’être déployé par les humanitaires en place, il ne faut pas le nier.
Mais tout de même, les travaux qui se font sur le terrain ne concordent pas avec les moyens colossaux financiers mis à la disposition de ces organisations. Autrement, plus de financement, moins des activités réalisées sur le terrain. Malgré ces années passées dans la région. L’urgence dans la province du Kanem s’articule autour de la sécurité alimentaire et la malnutrition avec des cas pédiatriques des enfants, qui depuis des années, ces ONG n’arrivent pas à éradiquer, moins encore à minimiser les risques.
Il ne s’agit pas de d’aide de charité, mais bien au contraire, ces sont en majorté des dettes qui seront remboursé par l’Etat tchadien à long terme.
Dans la province du kanem, plusieurs organisations internationales opèrent sur le terrain, nous allons nous abstenir de citer les noms, nous relatons juste les faits réels sur le terrain.
Ces organisations soumettent les agents qu’ils emploient (employés locaux) à une véritable exploitation dite de « l’homme par l’homme ». Nuitées très mal payées, le plus souvent le volume des travaux soumis à ces employés dépassent leurs rémunérations. Ces bras valides, sont traités comme des machines, une aliénation complètement dépourvue de sens et qui va à l’encontre de la constitution de la République du Tchad, qui stipule dans son article 17 que la personne humaine est sacrée et inviolable.
Sachant qu’au Tchad, le taux de chômage est à un niveau élevé, les potentiels chercheurs d’emploi se privent et saisissent cette opportunité pour éviter ce chômage grandissant dans le pays, afin de chercher de quoi à mettre sous les dents.
Profitant de la faiblesse de ces employés, les organisations exploitent à leur guise.
Cependant les employés expatriés sont traités comme des vrais « petits princes », avec un salaire consistant et une prise en charge de la poule aux œufs d’or. Tandis-que les bras valides, plutôt employés locaux, utilisés comme des machines humaines par ces ONG.
Ils transportent leurs bagages même à têtes ou à dos d’âne, du domicile à leurs bases/bureaux.
D’où le plus souvent, ils sont exposés à des risques, passent des nuits sous des hangars ou sur des bancs en bois, d’autres accroupissent enchevêtrés, attendant ces patrons qui prennent doucement le petit déjeuner, le rire au gorge raclé. Malgré l’état désastreux de ces employés locaux exposés aux conditions penibles de cette zonne sahelo-desertique. A l’heure du travail, ces » patrons » expatriés véhiculés rentrent avec arrogance dans leurs bureaux climatisés sous le regard désespéré de ces derniers.
Pour l’accès aux informations relatives aux fonds, budget et les missions, ils nous ont tout simplement envoyé balader.
Normalement, ces employés locaux doivent savoir légalement les Termes des Références, les activités à réaliser, les salaires, les résultats attendus, le budget… Bref, le fond du projet en cours avec une bonne projection. Hélas, on a constaté que le budget d’un projet en cours n’a jamais été exposé à ces employés locaux, peu importe le degré de leur responsabilité. L’on se demande finalement pourquoi ces Organisations Non Gouvernementales cachent-elles le contour des activités.
Nous allons revenir sur d’autres ONG dans le reste du Tchad, et les impacts de ces ONG sur la population cible qui œuvrent dans les différentes provinces du pays depuis plusieurs années dans notre prochaine publication.