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Tribune: Limogeage du sultan du Ouaddaï,le fiasco de la gouvernance au Tchad?

L’Afrique noire était organisée par des chefferies traditionnelles avant la pénétration occidentale, selon l’histoire.

Au Tchad, dans tous les manuels scolaires cette histoire est enseignée aux élèves. Elle retrace l’existence des trois royaumes au Tchad. Le Kanem, le Chari Baguirmi et le Ouaddaï.

Le Ouaddaï, connu pour ses injonctions avec les colonisateurs français, dès lors plusieurs batailles et guerres de résistance ont été organisées à cette époque.

Celui qui a défié les « dieux des africains » (Les Colons), et exigé l’enseignement de la culture arabo tchadienne, le royaume du Ouaddaï ne semble toujours, pas obtenir une place au soleil.

Le Tchad de tous les dangers, où politique, pouvoir et guerre intestine priment sur les règles et les lois, la justice, devenue un instrument à exécution des lois du chef de toute la suprématie.

Même si l’on peut infliger à cette ville cosmopolite où chacun se plait, dit-on, à un endroit de tension continuelle, tout ce qui vient d’Abeché n’est toujours pas synonyme d’alternance.

Le Ouaddaï sert de passage aux commerçants et par là, dans quelques cas peu probables, la rébellion, j’allais dire les rebelles.

Les pyramides appartiennent à l’Egypte, aucun pays ne pourra venir revendiquer la paternité, tout comme le trône d’un Roi appartient au sultanat et à son peuple depuis le 13ème siècle, aucun acte administratif venant d’un président ne doit faire sauter un Roi.

Cette région de l’Est qui attire l’attention de l’opinion par les guerres intercommunautaires qui l’ont secoué ces derniers temps, semble perdu toute crédibilité politique, et n’inspire peu ou pas de confiance au pouvoir central.

Le paradoxe de la culture politique tchadienne a fait en sorte que  chacun soutienne le candidat ou le parti de sa province, de son tuteur, de son oncle, son neveu… Bref l’appartenance à un parti politique au Tchad est une affaire de Famille.

Après la liquidation du chantre des Mathématiques au Tchad Ibni Umar Mahamat Saleh, M. Alhabo un autre proche conduit les rênes de son parti.

Un limogeage qui a mis en mal certaine population tchadienne, selon certains observateurs.

Les dignitaires des chefferies traditionnelles restés dans un silence radio, par crainte, peut-être des représailles qui s’engageraient contre qui conque s’hasarderait à s’immiscer dans ce deal pouvoir politique et un chef « récalcitrant » à  se pilier aux ordres du Chef.

Si la ville d’Amdjarass est devenue Sultanat est-ce que cela voudrait dire que tous les chefs traditionnels sont unanimes sur sa création ?

A vous de répondre; les conflits agriculteurs-éleveurs ont toujours constitué l’épine dorsale des lourdes tâches accomplies par cette chefferie.

Dire que le palais Abbasside a failli dans le rétablissement ou apaisement des tensions arabe-Ouaddaï, qui font couler le sang à l’Est du pays est toujours peu convaincant.

La gestion de la cité, disait Socrate, une affaire qui implique plusieurs parties. Si l’Etat avec son armada militaire est incapable de faire régner l’autorité de l’État, ce n’est pas un « simple » Sultan avec des goumiers, armés des flèches qui pourrait le faire.

Ne doit-on pas considérer que la responsabilité est partagée et revenir autour de la table de concertation pour mieux trancher sur cette question?

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