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Armée Nationale : La transition face à l’ire des Généraux retraités

KAKA – LES TEMPS DES INCERTITUDES

Tout commença par le coup de semonce du 13 Juin, lorsque, conseillé par son Dircab et son Sherpa militaire, kaka signe un décret qui met à la retraite plusieurs officiers généraux.

La nouvelle crée la surprise, mais à part le cri de détresse du général Dokoni Adikher, la coup de poker passe comme dans du beurre.

Puis s’en suit la grande salve du 26 juin, qui balaie tout ce qu’il y a comme officiers généraux actif depuis les années Habré.

Kaka venait bel et bien d’oser ce que son père n’aurait jamais daigné faire : Se débarrasser de la quasi-totalité des vieux officiers des FAN jusqu’au MPS qui constituaient l’ossature des régimes militaires Deby-père et fils.
C’est la consternation, et la nouvelle fait l’effet d’une bombe.

Conforté par l’accueil populaire et public (Fabriqué à 7 Milliards) que lui avait réservé la population lors de ses deux tournées intérieure, ragaillardi par l’adoubement de l’Élysée quant à sa probable prochaine candidature (Macron lui avait fait un blanc-seing lors de leur dernière rencontre), et poussé par son Dircab à avoir plus d’assurance et d’audace, Kaka se sent poussé des ailes.

Mais la réplique du doyen des ‘’retraités’’ ne s’est pas fait attendre. le général Mht Saleh Brahim, (en traitement à l’hôpital Américain de Neuilly) envoie le jour même un vocal : ‘’Nous avons placé Mht Idriss là où il est uniquement pour garantir la sécurité militaire du pays jusqu’aux prochaines élections présidentielle et remettre le pouvoir au nouveau président élu. Il n’a pas la légitimité d’octroyer des grades, pas plus qu’il n’a le droit de mise à la retraite d’officiers généraux. Aussi, je vous demande à tous de ne pas accepter cette forfaiture ’’.

Les autres généraux béri aussi se rebiffent et commencent à tenir des rencontres puis des réunions plus élargies pour débattre de cette nouvelle donne et des actions futures. Cette pilule là, ne sera pas avalé sans peine. Les réunions ne donnent rien de concret, mais ils parviennent à dégager le nom du principal responsable de leur déchéance : C’est Idriss Youssouf Boy.

Ce bouc lubrique, qui au file des mois est devenu un redoutable tacticien toxique, était notoirement anti ‘’vieille garde’’.

Sentant le Tsunami de mécontentement qui était prêt à déborder, Kaka prend le devant et convoque deux des généraux fraîchement retraités, dont l’éminent Saleh Bakay. Ceux-ci arrivent donc rencontrer le Président, qui les reçoit accompagnés de son Dircab.

Le général Saleh exprime par sa voix la colère des nombreux autres officiers généraux et l’exhorte à revenir sur sa décision. Mais ce dernier ne flanche pas, et refuse tout rétropédalage. Malgré le ton ferme, la discussion reste courtoise et les 4 hommes se séparent tout en se donnant Rv le lendemain pour une réunion plus élargie.

Les 2 généraux repartent donc à leur base de la cité de ‘’la Patte d’oie’’ pour rendre compte à leur camarades et les informer de la rencontre du lendemain.

Il est 10h lorsque 5 gros bolides pénètrent dans l’enceinte du palais présidentielle par le portail Ouest (Papa 3). 5 généraux y descendent et se dirigent à pas sûr vers le salon. Ils représentent à eux cinq, 60% de la DGSSIE en terme de filiation et d’influence. C’était à dessein que le président Deby composait avec eux depuis 30 ans.

En pénétrant le salon ou les attendait déjà Kaka, ils crurent le trouver seul. Mais quelle ne fut leur surprise lorsqu’ils virent qu’il était entouré d’un ‘’War Counsil’’ : Abakar Kereinkeino, Tahir Erda, Tahir Youssouf Boy et Makambo etaient déjà en place et les attendait de pied ferme. Ils eurent l’étrange sentiment d’être convoqué par un Conseil de discipline.

Visiblement remonté et déjà sur la défensive Kaka leur réserve un accueil glacial.

Tout le monde s’assoit et les deux groupes se font face comme deux blocs antagonistes, puis sans cérémonie on entre dans vif du sujet.

Kaka commence par une boutade du genre ‘’Ah donc les mécontents sont venus m’engueuler !? ‘’, mais sa blagounette fait Pshit et tombe à l’eau. Personne n’était venu ici pour rire. Les 5 visages sont figés et braqués sur lui.

Sa nouvelle effronterie n’ayant d’égal que son impolitesse, Kaka grilla une cigarette sous le regard impassible de ses interlocuteurs et se lança :

‘’Dans l’intention de reformer l’armée et là rendre plus républicaine, j’avais décidé Il y’a quelques jours la mise en retraite de certains d’entre vous. Ce qui a malheureusement créé des mécontents, et je voudrai vous entendre de vive voix’’

Un silence, puis une voix claqua comme un fouet :

‘’Tu n’es pas entrain de vouloir reformer l’armée. C’est clairement un règlement de compte’’.

C’était le général Saleh Bakay

KAKA : ‘’Il n’y’a aucun règlement de compte ici. Je n’ai fait que appliquer les recommandations du DNIS’’.

(Le DNIS !… la trouvaille était belle mais elle ne passe pas).

‘’C’est par rancune personnelle que vous avez chassé Chaïbo et Mht Nour. Nous sommes venus pour te demander de surseoir à ta décision. Elle a été brusque. Donnez-nous le temps de nous préparer matériellement et psychologiquement à la retraite’’

KAKA : ‘’C’est trop tard ! Le texte est signé et je ne reviendrai plus dessus. Et je n’apprécie pas beaucoup que mes prérogatives constitutionnelles soient discutés et remises en cause’’.

‘’CONSTITUTIONNELLE?!…’’ s’étrangle le général Oumar

Le Général Saleh l’interromp en posant la main sur son genoux et prend la parole à sa place :

‘’ Tu parles de la même constitution que nous avions piétiné au détriment du peuple pour te placer là ou tu es ?? Si on devait appliquer la constitution avec rigueur, tu ne seras pas assis sur ce fauteuil. C’est nous qui avons décidé de te faire président à la mort de ton père, pas la constitution. Et c’est grâce à nous que tu continues d’exercer’’.

Ne s’attendant manifestement pas à une telle réplique, Kaka est déstabilisé et agacé. Il marque une pose, jette un regard furtif à l’endroit de Makambo et lance cette phrase :

‘’ Si vous regrettez de m’avoir placé là, faites ce que vous avez à faire et reprenez ce que vous m’avez donné, mais il n’est pas question que je revienne sur ma décision !!’’.

‘’Dans ce cas, nous n’avons plus rien d’autre à nous dire’’, lancèrent les 5 généraux qui étaient déjà débout.

Ils quittèrent la salle sans dire au revoir, pour rejoindre le parking. Mais avant qu’il n’atteignent leurs voitures, ils entendirent quelqu’un hèler le nom du général Saleh Bakay.

C’était Makambo qui accourait vers eux. Ils s’arrêtent.
Arrivée à leur niveau, s’adressant à Saleh Bakay, il dit : ‘’Est-ce que l’incident sera définitivement clos si nous annulons le décret ??’’

Le Général ne daigne même pas répondre à la question. Il tourne les talons et s’engouffre dans sa voiture et quitte les lieux.

Une fois les généraux partis, Kaka se tourne vers Kereinkeino (qui était jusqu’à là muet comme une carpe) et lui dis :

‘’Général Abakar, tu as vu comment les toûbbâ ne respectent rien !? Ils me parlent et me défient comme si je n’était pas président…’’

KEREINKEINO : ‘’Sur le fond, ils ont raison en amont et en aval. Et si tu m’avais consulté dès le départ, rien de tout ça ne serait arrivé. Vous vous êtes mis à deux, Idriss et toi pour balayer tout le monde. Ni moi le CEMGA, ni ton CEMP Bichara n’étions au courant de rien. Le ministre de la défense m’a dit qu’ils l’ont apporté le document, et lui ont demandé de signer. Il a signer sans lire. Même le 1er Ministre a signé sans consultation. Et il ont aussi raison lorsqu’ils disent que c’est eux t’ont fais président et qu’ils te maintiennent. Car la moitié des soldats en poste dans ce palais sont membres de leur famille. Je n’ai qu’une seule recommandation : Fait ce qu’ils te demandent !

Le lendemain, un contre décret avait été préparé et remis à kaka, qui sans nul doute le signerait pour éviter toute ‘’RECTIFICATION DE LA TRANSITION’’./-

Marco Hassan Pinault

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