Inondations au Tchad : L’accès à Laï, chef-lieu de la Tandjilé, devient extrêmement difficile
En cette période où le Tchad est confronté à des inondations généralisées, la situation à Laï, chef-lieu de la Tandjilé, devient extrêmement préoccupante. Les routes principales, telles que Ndjoumane-Laï-Doba et Laï-Kélo, sont devenues de véritables parcours du combattant pour atteindre sa destination.
Les déplacements se font principalement à moto ou même en pirogue. C’est notamment le cas sur l’axe Laï-Kélo, où le fleuve Tchiré a débordé, rendant la vie difficile aux usagers. Quitter Laï pour les villes voisines mentionnées coûte entre 15 000 F et 20 000 F CFA en cette période.
À l’intérieur de la ville, la situation est tout aussi alarmante, comme dans d’autres villes touchées. Les habitations s’effondrent jour après jour, et les écoles, certaines institutions étatiques, ainsi que de nombreux autres bâtiments sont inondés. Les champs d’arachides, de sésame et de manioc dans certains villages environnants sont également en péril en raison des inondations.
De plus, la forte pression pluviométrique et la montée des eaux inquiètent de plus en plus la population. En effet, en plus des eaux de pluie, les habitants vivent sous la menace constante du paludisme.
Cette situation n’a pas laissé les autorités provinciales indifférentes. Adoum Moustapha Brahimi, gouverneur de la province, a visité ce lundi 2 septembre 2024 les quartiers de la ville pour se rendre compte des réalités sur le terrain et exprimer sa solidarité avec les sinistrés.
« Le gouvernement tchadien et ses partenaires doivent envisager des mesures idoines et rapides pour sauver la vie des victimes, car la vie humaine est en danger, » a martelé le gouverneur dans son allocution.
TWM/Alain Nodjimadingar