Opinion : Le vote contre la raison ; la dissolution de l’ONAJES
Dans un paysage où la légitimité des voix ne semble pas toujours refléter la rationalité des décisions, une résolution tumultueuse a récemment ébranlé la scène politique au Tchad.
Les membres majoritaires de la mouvance présidentielle siégeant au Conseil National de Transition (CNT) ont voté en faveur de la dissolution de l’ONAJES, déclenchant une vague de critiques et d’indignation sur les réseaux sociaux.
Cette dissolution, minutieusement planifiée par deux éminents chefs ministériels, a finalement obtenu l’aval de certains conseillers qui ont peur de dire la vérité . Malgré les motivations en jeu qui demeurent limpides pour tous, la suprématie des locataires de la fameuse » Maison de démocratie » s’est imposée et la rationalité politique a triomphé sur la légalité.
Les retombées néfastes de cette détermination se font déjà sentir : plus de 200 agents de l’ONAJES se verront prochainement jetés dans l’arène des demandeurs d’emploi.
Cette issue regrettable soulève des interrogations quant à la persistance de la jeunesse tchadienne et la survie du secteur sportif national.
Alors que le pays prend une trajectoire des plus inquiétantes, il convient de scruter attentivement les répercussions sociales et économiques de ces actions précipitées. La voix du peuple, celle qui brigue l’épanouissement et le bien-être de sa jeune génération, se doit d’être entendue et respectée par-delà les manœuvres politiques de pouvoir.
La dissolution de l’ONAJES entraînera la perte de centaines d’emplois, car près de 200 agents se retrouveront au chômage. Cela aura un impact dévastateur sur les familles et les communautés qui dépendent de ces revenus.
En somme, la dissolution de l’ONAJES risque de marquer un virage sombre pour le Tchad, démontrant comment la rationalité peut parfois fléchir face aux intérêts politiques égocentriques.
Ce vote regrettable est un revers majeur pour les efforts visant à construire une société plus juste et prospère. Il montre que le nombre de voix ne reflète pas toujours la raison ou le meilleur intérêt de la nation.
Il est grand temps que nos dirigeants prennent conscience des préjudices causés et assument pleinement leur responsabilité envers leur peuple, afin d’empêcher un déclin constant des valeurs fondamentales de notre nation.
Le nombre de voix n’est pas toujours la raison et la loi la plus forte n’est pas toujours la raison . Il faut que nos institutions deviennent plus fortes que les hommes.
MMK