Tribune : 𝐕𝐢𝐨𝐥𝐬, 𝐚𝐬𝐬𝐚𝐬𝐬𝐢𝐧𝐚𝐭𝐬 𝐞𝐭 𝐯𝐢𝐨𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐭𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐱 𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞𝐬 : 𝐥𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐠𝐫𝐚𝐧𝐝 𝐝𝐚𝐧𝐠𝐞𝐫, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐥’𝐡𝐲𝐩𝐨𝐜𝐫𝐢𝐬𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐫𝐢𝐭é𝐬

De nombreuses femmes subissent quotidiennement des agressions, du harcèlement sexuel, des viols, et certaines sont même assassinées.

L’impunité et l’hypocrisie des autorités ne font qu’aggraver ces drames. Comment espérer atténuer les violences faites aux femmes si les auteurs de ces actes odieux continuent de jouir de leur liberté ? Combien de femmes ont réellement obtenu justice après avoir traversé de tels traumatismes ? Elles se comptent sur les doigts d’une main, bien qu’il en existe.

Dans les cas de viols, on observe souvent des tentatives d’achat de conscience ou des pressions exercées sur les familles des victimes, les contraignant à étouffer les affaires.

𝐋𝐞 𝐯𝐞́𝐫𝐢𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐠𝐞𝐫, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐥’𝐡𝐲𝐩𝐨𝐜𝐫𝐢𝐬𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐫𝐢𝐭𝐞́𝐬, 𝐪𝐮𝐢 𝐬𝐞 𝐭𝐚𝐢𝐬𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐨𝐫𝐬𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐛𝐨𝐮𝐫𝐫𝐞𝐚𝐮𝐱 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐭𝐨𝐮𝐜𝐡𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐑𝐞́𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞.

Des personnalités, dont la ministre de la Femme, ont récemment demandé la radiation de jeunes policiers impliqués dans des actes de violence. Bien que cet acte soit effectivement une forme de violence faite aux femmes, la condamnation sélective de certains cas de viols, d’assassinats et de harcèlement est, elle aussi, une forme de violence.

𝐄𝐭 𝐦𝐞𝐦𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐓𝐜𝐡𝐚𝐝𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐬𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞𝐧𝐭 : il y a des moments où la ministre de la Femme a brillé par son silence, notamment lorsque les auteurs étaient parmi les intouchables de la République.

Si nous voulons réellement réduire ces crimes dont les femmes sont victimes, il est impératif de mettre fin à l’hypocrisie, de combattre l’impunité et, surtout, d’éduquer nos enfants sur les valeurs et l’importance du respect envers les femmes.

Par Ahmat Adoum Moussa