Corée du Sud : Le président suspendu Yoon Suk Yeol se défend lors de son procès en destitution
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, suspendu de ses fonctions, a assisté mardi pour la première fois à une audience de son procès en destitution et s’est défendu devant les juges qui se prononceront entre la perte définitive de son titre et son retour aux affaires.
M. Yoon s’est vu confisquer le pouvoir le 14 décembre par l’Assemblée nationale, qui a adopté une motion de destitution contre lui pour son éphémère imposition de la loi martiale 11 jours plus tôt.
« Je répondrai à toutes les questions ou ferai d’autres remarques si nécessaire », a déclaré M. Yoon, qui a été autorisé à sortir du centre de détention où il est incarcéré, pour se présenter à l’audience.
Interrogé par un juge, le dirigeant déchu a démenti avoir ordonné à l’armée de « faire sortir » les députés du Parlement pour les empêcher de voter contre sa déclaration de loi martiale.
Plusieurs milliers de manifestants, contre et en faveur du président suspendu, se sont rassemblés mardi devant la Cour constitutionnelle.
Les huit juges de la Cour constitutionnelle ont jusqu’à la mi-juin pour entériner sa sanction et le démettre définitivement, ou lui rendre son siège. Six voix sont requises pour éventuellement confirmer sa déchéance.
Le dirigeant conservateur, qui avait résisté à une première descente sur mandat des autorités, a été arrêté et placé en détention le 15 janvier. Un fait sans précédent pour un chef de l’Etat sud-coréen titulaire, qu’il reste officiellement jusqu’à la décision de la Cour.