Guerre au Soudan : L’ONU appelle à soutenir le Tchad face à l’afflux de réfugiés soudanais
Le conflit au Soudan, qui dure depuis près de deux ans, continue de provoquer une crise humanitaire majeure. Le chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a récemment appelé à un soutien accru pour les pays voisins, notamment le Tchad, qui accueille un nombre croissant de réfugiés fuyant la violence.
Le Tchad abrite actuellement 1,3 million de personnes déplacées, dont plus de la moitié sont des Soudanais. Ces réfugiés fuient un conflit dévastateur entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide dirigées par son ancien adjoint, Mohamed Hamdan Daglo. Grandi a qualifié cette lutte d’« absurde » et a dénoncé les violations des droits de l’homme qui touchent les civils au Soudan, où 30 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire.
Lors d’une visite récente à la frontière entre le Tchad et le Soudan, Grandi a exhorté les donateurs à ne pas réduire leur soutien aux victimes de ce conflit. Il a souligné que la majorité des réfugiés sont des femmes et des enfants, souvent arrivant sans ressources. Les équipes humanitaires rapportent que certains traversent la frontière dans des conditions désespérées.
Les coupes budgétaires imposées par les États-Unis et d’autres pays ont des répercussions graves. Les enseignants ne sont plus payés et de nombreuses cliniques et écoles ont dû fermer. Environ 8 500 enfants déplacés au Tchad risquent de perdre l’accès à l’éducation secondaire d’ici la fin de l’année, et plus de 155 000 écoliers pourraient être affectés l’année prochaine.
Des responsables éducatifs, comme Abdelrahim Abdelkarim d’un établissement secondaire dans le camp de réfugiés de Farchana, ont exprimé leur inquiétude face à l’abandon scolaire croissant. Il a averti que certains enfants empruntent des routes migratoires dangereuses, risquant leur vie pour fuir la situation actuelle.