Anniversaire : Il y a 22 ans, disparaissait le président Poète, Léopold Sédar Senghor
Léopold Sédar Senghor, né le 9 octobre 1906 à Joal, au Sénégal, et mort le 20 décembre 2001 à Verson, en France, est un homme d’Etat français puis sénégalais, poète, écrivain, et premier Président de la République du Sénégal (1960-1980). Il fut aussi le premier Africain à siéger à l’Académie française. Il y a 22 ans, ce digne fils du Sénégal nous quittait.
Ce 20 décembre est la vingt-deuxième anniversaire de la mort de Léopold Sédar Senghor. Senghor fut agrégé de grammaire, poète, ministre sous la IVe République en France, Premier Président du Sénégal et membre de l’Académie française. Son œuvre poétique est lue aujourd’hui dans le monde entier, alors que les Sénégalais s’enorgueillissent de son héritage littéraire et politique.
Léopold Sédar Senghor est né à Joal, village côtier situé à cent kilomètres au sud de Dakar (Sénégal), dans une famille de notables. Sa mère Gnilane Ndiémé Bakhoum est la troisième épouse de son père, Basile Diogoye Senghor, commerçant catholique issu de l’aristocratie sérère du Sénégal. La légende veut que la veille de la naissance de son dernier fils, Basile Diogoye recevait chez lui le roi du Sine, ce qui était considéré comme un grand honneur.
Si les Senghor étaient fiers de leurs traditions sérères, leur nom n’a pas une sonorité très africaine et pourrait venir, selon les linguistes, du mot portugais « senhor » qui signifie « monsieur ». Le prénom catholique du nouveau-né « Léopold » lui fut donné par son père en hommage à son ami et employeur mulâtre Léopold Angrand.
Quant à « Sédar », c’est un prénom sérère qui signifie « qu’on ne peut humilier ». On peut dire que le nom préfigure l’homme que deviendra l’enfant, se situant au carrefour des cultures et appelant de tous ses vœux l’avènement d’une civilisation de l’universel.
Après son retrait de la vie politique sénégalaise, l’ex-président s’installe en France, se partageant entre son appartement parisien et sa résidence en Normandie dont est originaire sa seconde épouse. Ces dernières décennies de sa vie, il se consacre à l’écriture et à la réflexion sur la littérature, qu’il n’avait jamais réellement abandonnées même pendant sa présidence.
En reconnaissance de sa contribution à la littérature française avec une dizaine de recueils de poésie à son actif et de nombreux essais aux thèmes divers (littérature, politique, Afrique, métissage), Senghor est élu à l’Académie française en 1983 au 16e fauteuil où il succède au duc de Lévis-Mirepoix. Il est reçu solennellement sous la coupole, le 29 mars 1984.
Il est le premier Africain à siéger parmi les « Immortels », le surnom par lequel les Académiciens français sont désignés. Jusqu’aux dernières années de sa vie, malgré sa santé chancelante, Senghor assistait assidûment aux séances hebdomadaires de l’Académie.
Avec Sénégal 7