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Attaque terroriste au Tchad : Le gouvernement appelle la communauté internationale à intensifier son soutien

Au Tchad, dans la nuit du 27 octobre 2024, le groupe terroriste Boko Haram a attaqué la base des Forces de Défense et de Sécurité sur l’île de Barkaram, dans la province du Lac. À ce jour, le bilan fait état d’une quarantaine de morts et de 37 blessés, dont le pronostic vital n’est pas engagé.

D’après le Premier ministre intérimaire, le Ministre d’État Abderahim Biremé Hamid, le gouvernement a pris toutes les dispositions pour assurer une prise en charge optimale des blessés.

Aussitôt après l’attaque, le président de la République, Mahamat Idriss Deby Itno, a lancé l’Opération Haskanite pour sécuriser les zones insulaires du Lac et déloger les terroristes de Boko Haram.

« Ce groupe terroriste sème la terreur, détruit des vies, déstabilise des communautés et compromet notre avenir commun. Les actes de violence ne sont pas seulement des attaques contre des individus, mais une atteinte à notre humanité collective », a souligné le Premier ministre intérimaire.

Dans un communiqué publié le mardi 29 octobre, le gouvernement a également appelé la communauté internationale à intensifier son soutien et à renforcer l’aide dans la lutte contre le terrorisme. Il a précisé que l’armée est actuellement à la poursuite des assaillants et qu’un bilan détaillé de l’opération sera bientôt rendu public.

Des interrogations légitimes

Au lendemain de cette attaque meurtrière, les messages de soutien se multiplient alors que le président Mahamat Idriss Déby a décrété trois jours de deuil national. Mais au-delà des réactions de soutien et de dénonciation, des interrogations légitimes émergent.

Les forces américaines et françaises présentes au Tchad disposent d’un excellent système de renseignement. Alors, comment une attaque d’une telle ampleur a-t-elle pu avoir lieu malgré ces dispositifs sécuritaires ? Comment Boko Haram, que l’on croyait affaibli, a-t-il pu se reconstituer et planifier un tel carnage contre l’armée tchadienne ? Telles sont les questions qui tourmentent les esprits.

Récemment, une déclaration du général américain Kenneth Ekman, affirmant qu’un accord pour le retour de troupes américaines au Tchad aurait été conclu, a été démentie par le gouvernement tchadien. Certains analystes estiment que Washington pourrait utiliser des organisations humanitaires pour influencer la situation dans la région du Lac Tchad.

Par ailleurs, certains observateurs notent que l’appel du gouvernement tchadien à la communauté internationale pour renforcer la lutte contre le terrorisme pourrait faciliter le retour des forces américaines sous prétexte de lutte antiterroriste et prolonger la présence des forces françaises au Tchad.

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