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BAD : un second mandat pour Adesina Akinwumi, réélu à l’unanimité

Adésina Akinwumi vient d’être réélu à l’unanimité, pour un deuxième mandat de 5 ans, à la tête de la Banque africaine de développement (BAD).

L’institution multilatérale panafricaine, en assemblée générale annuelle (virtuelle) cette semaine, vient de faire tomber l’information, à la suite de la réunion du Conseil d’administration des Gouverneurs de la Banque.

A l’unanimité

L’économiste du développement repart donc pour un mandat, après ce qui apparait presque comme un véritable plébiscite, avec 100% des voies.

« Je suis profondément reconnaissante de la confiance collective, de la forte confiance et du soutien de nos actionnaires qui m’ont élue pour un second mandat à la présidence. Il s’agit d’un nouvel appel à un service désintéressé pour l’Afrique et la Banque africaine de développement, auquel je me consacrerai avec passion », a déclaré cet ancien ministre nigérian de l’agriculture.

La BAD ne manque pas de relever les quelques hauts du Groupe, sous le leadership de cet économiste, dont le mandat aura été marqué par les « High 5 », son méga-programme basé sur cinq priorités de développement pour le Continent : l’Eclairer ; le Nourrir ; l’Industrialiser ; l’Intégrer ; et Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique.

Sur la période « la Banque a obtenu des résultats qui ont eu un impact sur la vie de 335 millions d’Africains, dont 18 millions de personnes ont eu accès à l’électricité ; 141 millions de personnes ont bénéficié de technologies agricoles améliorées pour la sécurité alimentaire ; 15 millions de personnes bénéficiant d’un accès aux financements provenant d’investissements privés ; 101 millions de personnes ont eu accès à des transports améliorés ; et 60 millions de personnes ont eu accès à l’eau et à l’assainissement. », applaudit ainsi le communiqué sanctionnant sa réélection.

L’institution aura également réussi à maintenir sa note AAA, vis-à-vis de toutes les grandes agences de notation mondiales, pendant cinq années consécutives.

Le patron du groupe basé à Abidjan s’en sortait donc avec un gros capital sympathie, l’un dans l’autre, sur le continent.

empête dans les coulisses

Ceci étant, les mois précédents ces assises virtuelles n’auront cependant pas été de tout repos pour le président réélu. Il a dû faire face aux remous causés par une affaire de lanceurs d’alerte au sein de l’institution, critiquant sa gestion.

Si le nigérian a été d’abord blanchi par un audit interne, les Etats-Unis, principal actionnaire non-régional, ne lâcheront cependant pas l’affaire, en demandant un deuxième avis indépendant. Le Comité d’experts formé (avec à sa tête, l’ancienne présidente irlandaise Mary Robinson) livrera son verdict : Adésina ressort blanc comme neige.

L’épisode aura néanmoins réussi à souder les africains derrière lui, après ce qui sera apparu pour beaucoup, comme de l’ingérence étrangère.

De plus, très récemment, à quelques jours des assises, le Nigéria, son pays d’origine et principal actionnaire de l’institution de développement, a doublé ses participations dans la Banque, renforçant ainsi très significativement son poids au sein à la table des discussions.

Pour rappel, la BAD est la première institution de financement du développement en Afrique, elle compte 54 pays membres régionaux, et 27 pays membres non-régionaux.

En tant que président nouvellement réélu, le Dr Adesina débutera son nouveau mandat le 1er septembre 2020.

Source: africanews par Ayi Renaud Dossavi

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