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Burkina Tabaski: Un tour dans le marché de Ouagadougou

A Ouagadougou, pour le Tabaski, l »heure de choisir son mouton de sacrifice dans les parcs et pointes de vente a sonné. Une occasion économique annuelle pour les marchands de tirer profit.

Au Burkina Fasso, c’est aussi l’occasion rêvée pour les fidèles musulmans du Burkina Faso de consacrer une partie de leur revenus pour accomplir les devoirs et obligations  de l’Islam et de vivre pleinement leur foi, seul ou en famille. 

Au marché de bétail de « Ouaga inter », l’affluence est à la hauteur des attentes des commerçants.

« En dehors de marchands de bétail qui s’épanouissent de la vente, on y trouve aussi des livreurs d’herbe, des vendeur de café, des cigarettes etc…Une économie d’échelle qui profite à tout le monde. Chacun arrive à obtenir un gain quotidien raisonnable en cette période de la fête ». Confie IBRAMIMA SAWADOGO, avec sourire. 

« Actuellement ça va, avant-hier, j’ai vendu 5 moutons, hier aussi 5, ce matin je suis venu, et j’attends les clients ». Nous fait part le sexagénaire avant de retourner précipitamment nourrir son cheptel. 

Dans ce marché de bétail, les prix de moutons se négocient,  de 70 000fcfa à 100 000 Francs, pour un mouton. Pour le bœuf, le minimum requis est de 350 000fcfa. Quant aux cabris, le prix dans la fourchette de 45 000 à 80 000 Francs. 

Yacouba Traoré, un cadre d’une entreprise commerciale vient de faire une bonne affaire. Pour lui, ce bélier de couleur blanche pèse une vingtaine de kilogramme (vivant) au prix de 220 mil Francs est abordable. « J’ai prévu cette année un budget 250 mil Francs pour le mouton de la Tabaski.  L’acheter à 220 000 Francs me permet d’économiser 30 000 Francs», explique-t-il. 

Nassirou, un jeune d’une vingtaine d’années, veut prendre sa première dose de café avant que le rythme ne devienne bon au marché, il se dirige vers Kaboré, un vendeur ambulant qui s’est installé  à l’occasion de la fête.

Le mouvement des activités en ce lieu, est une aubaine pour lui. Mais il est peu bavard, difficile de savoir combien gagne-t-il. Quand bien même, il dit n’est pas se plaindre. Ce n’est  pas le cas du vendeur d’herbe qui se trouve à quelques mètres de lui, Ibrahim, un jeune nigérien, qui exerce dans ce métier depuis six ans.

La vente d’herbe lui rapporte en moyenne 12 mil francs par jour, tous les matins, il dit, sillonner la ville de Ouagadougou sur son vélo, pour couper les herbes fraîches et les livrer aux marchands qui nourrissent ensuite leurs animaux. 

Loin des pneus en flammes, un parfum aromatique se dégage chez Ibrahim et ses compagnons, un coup d’œil nous laisse deviner la provenance de cette agréable odeur. 

«Venez voir patron, la viande de mouton, bien grillée et bien chaude», pendant qu’il nous invite, sa main droite tend, à l’aide d’un cure-dent, un morceau de viande, saupoudrée d’un mélange  du piment. Ici, les clients se bousculent pour être servis. 

Même si certains jugent les prix de moutons assez élevés, d’autres trouvent leurs comptes. En attendant la réaction du gouvernement, certains comptent s’en procurer le jour de la fête, ce sera plutôt moins cher, disent-ils. 

ISSA OUMAR ATIYE, Ouagadougou

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