Cameroun : L’armée dément les accusations de viols formulées par HRW
L’armée camerounaise dément les accusations formulées par Human Rights Watch (HRW).
Ces accusations sont relatives aux viols d’une vingtaine de femmes et au meurtre d’un homme.Ces accusations sont contenues dans un rapport mis en ligne par HRW le 26 février dernier.
Le porte-parole de l’armée camerounaise qualifie ce rapport de « curieux.»Selon le capitaine de vaisseau Cyrille Serge Atonfack Guemo, chef de la division communication du ministère de la Défense HRW «distille, des allégations prétendument documentées ».
L’armée camerounaise affirme que HRW a perdu sa «crédibilité.»
S’agissant du conflit dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, l’organisation s’est rangée du côté des sécessionnistes et n’a jamais daigné rendre compte de manière «objective» des évènements , préférant toujours à la moindre occasion, la « diabolisation» et un « acharnement » systématique de l’armée camerounaise, affirme le capitaine de Vaisseau Atonfack.
Selon la version officielle, dans la nuit du 29 février au 1er mars 2020, une opération de bouclage menée par des éléments du 22e bataillon d’Infanterie Motorisée (BIM) a progressivement pris position à Ebam. L’action apprend-on, fut menée au petit matin du 1er mars, par le détachement constitué d’une vingtaine d’hommes et non pas cinquante comme l’affirme HRW.
Le bilan au terme du bouclage, 1 terroriste tué et 35 autres interpellés, dont 1 relâché. Selon HRW qui dit avoir interviewé des témoins, 20 femmes ont affirmé avoir été violées par les militaires camerounais.
L’ONG américaine affirme qu’un civil a été abattu. Dans le cadre de cette affaire, la représentation américaine à Yaoundé, a souhaité qu’une enquête indépendante soit faite pour établir toute la lumière.Le drame s’est déroulé à Ebam, arrondissement d’Eyumojock, département de la Manyu, région du Sud-ouest secouée par la crise anglophone depuis fin octobre 2016.