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Classement des pays considérés comme les plus dangereux du monde, le Brésil arrive en tête.

Le Brésil est en tête des pays où les expatriés se sentent le moins en sécurité, selon le sondage Expat Insider 2019. L’Inde et les États-Unis font également partie des vingt pays qu’ils estiment les moins sûrs.

Déjà considéré comme le pays le plus dangereux du monde dans l’édition 2018, le Brésil apparaît de nouveau en tête du classement Expat Indider 2019 réalisé à partir des réponses recueillies auprès de plus de 20 000 expatriés de toutes nationalités par le réseau InterNations, constate le site du magazine Forbes.

Un expat néo-zélandais installé dans le pays évoque “un sentiment diffus mais permanent de peur” parmi les gens qu’il côtoie. Un expatrié allemand pointe de son côté “un niveau élevé d’inégalité” et de “brutalité” qui suscite le malaise, et souligne “le chaos politique” qui règne dans le pays à l’origine de “beaucoup de confusion et d’inconfort” dans ses activités professionnelles.
Brésil, Afrique du Sud et Nigeria ont la palme de l’insécurité

L’enquête conduite chaque année par InterNations tente de restituer le plus fidèlement possible les conditions de vie des expatriés dans le monde. Au chapitre “Sécurité”, les personnes interrogées sont invitées à évaluer sur une échelle de 1 à 7 leur tranquillité, leur sécurité personnelle et la stabilité politique du pays où elles vivent.

Les réponses recueillies sur ces trois critères classent le Brésil au dernier rang des soixante-quatre pays pris en considération, juste après l’Afrique du Sud et le Nigeria. En Afrique du Sud, un expatrié britannique explique qu’il a l’impression de vivre “dans une bulle” hors de laquelle il ne sent pas libre d’aller et de venir comme il voudrait : “Je déteste avoir à m’inquiéter pour ma sécurité.” Un expat belge se plaint de l’instabilité politique, du racisme, de la corruption et du taux de criminalité élevé, ainsi que de la faiblesse du rand, la monnaie officielle. Au total, 63 % des répondants qui résident en Afrique du Sud déclarent ne pas se sentir en sécurité dans le pays – ils sont même 22 % à se sentir en grand danger.

États-Unis : 1 expat sur 7 ne se sent pas en sécurité

Forbes insiste pour sa part sur la présence des États-Unis au 16e rang des pays considérés comme les plus dangereux. “En 2018, 1 expatrié sur 6 (16 %) déclarait ne pas se sentir en sécurité aux États-Unis. Cette année, c’est le cas de 1 expatrié sur 7 (14 %)”, note Malte Zeeck, du réseau InterNations. L’enquête de 2018 a été menée fin février-début mars, peu de temps après la fusillade survenue dans une école de Parkland, en Floride. Le sondage étant basé sur les opinions subjectives des expatriés, les résultats ont pu être influencés par ce contexte.”

La violence n’en reste pas moins une préoccupation majeure des expatriés qui vivent aux États-Unis. “Interrogés sur les aspects de leur vie qui leur plaisent le moins, ils sont très nombreux à évoquer l’‘absence de contrôle sur les armes à feu’ ou ‘les crimes violents impliquant des armes à feu’.” Un expatrié portugais indique même que la “culture des armes à feu” et l’insécurité qui en résulte figurent au premier rang des raisons qui pourraient le conduire à quitter un jour le pays.

En Inde, classé au 5e rang des pays considérés comme les plus dangereux, ce sont les violences envers les femmes qui inquiètent le plus les expatriés. Une expat canadienne explique qu’elle a le sentiment d’être toujours considérée comme une étrangère : “Les gens me regardent, me prennent en photo, sont agressifs avec moi et me racontent n’importe quoi parce qu’ils me prennent pour une riche touriste. J’ai également été victime de harcèlement sexuel et je ne me déplace plus sans avoir avec moi du spray au poivre.”

Enfin la présence cette année du Royaume-Uni parmi les vingt pays considérés comme les moins sûrs du monde pourrait surprendre. “Le pays n’obtient de bons scores sur aucun des trois facteurs pris en considération, mais c’est le facteur ‘stabilité politique’ qui pèse le plus lourdement cette année. Seul un tiers des expatriés ont un avis positif sur la situation politique”, explique Malte Zeeck. Un expat bulgare installé au Royaume-Uni pointe notamment le racisme, la surpopulation dans certains quartiers, le taux de criminalité et les prix du logement tandis qu’un expat allemand s’inquiète des conséquences du Brexit sur sa vie quotidienne et sa liberté de circulation.

Source: Courrier International

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