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Ethiopie : une dizaine de Canadiens en détention pour « pratiques douteuses » de la médecine

Treize bénévoles et professionnels canadiens de la santé placés en détention en Ethiopie. Ils sont accusés par les autorités du pays de n’avoir pas observé toutes les règles en matière de pratiques médicinales.

La campagne de l’organisation à but non lucratif Canadian Humanitarian dans le nord de l’Ethiopie aurait pu se passer sans ambages, comme cela s’est fait jusque-là, depuis une dizaine d’années environ. Pour l‘édition 2020, cependant, un bémol a mis en porte-à-faux les membres de l’ONG et les autorités éthiopiennes.

Le voyage de l’ONG qui se déroulait dans la ville montagneuse de Gondar a été brusquement interrompu le vendredi dernier, lorsque 10 bénévoles et trois professionnels de santé ainsi deux employés locaux ont été arrêtés et placés en détention provisoire. A en croire les autorités éthiopiennes, les mis en cause se sont rendus coupables de la distribution de médicaments périmés ou d’avoir offert des services médicaux sans autorisation. Des accusations rejetées par l’organisation.

« Les soins qu’ils dispensent en Éthiopie sont les mêmes que ceux prodigués ici au Canada. Nous défendons vigoureusement les actions et les décisions de notre équipe, sachant que chaque décision a été prise par des professionnels de la santé canadiens hautement qualifiés et certifiés et que leur mission lors de ce voyage était de fournir des soins médicaux essentiels aux citoyens éthiopiens qui en ont le plus besoin », a déclaré dans un communiqué sur son site Internet Canadian Humanitarian, à propos de ses agents et bénévoles.

« Comme pour tous nos voyages, notre équipe et notre organisation ont suivi toutes les étapes et tous les protocoles nécessaires pour garantir que notre groupe dispose de tous les permis nécessaires pour fournir un soutien médical et des soins en Éthiopie », a déclaré l’association qui affirme collaborer avec le gouvernement éthiopien depuis plus de 15 ans.

Alors que la détention provisoire des personnes interpellées est censée durer deux semaines, la diplomatie canadienne s’est rassurée de la « coopération » et de « l’ouverture » de l’Ethiopie qui a permis un accès aux détenus. Elle espère toutefois que le gouvernement éthiopien n’interviendra pas ou n’empêchera pas une éventuelle enquête policière.

Source: Africanews

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