Guerre Israël-Hamas | Des dizaines de milliers de palestiniens déplacés
Des dizaines de milliers de Palestiniens ont afflué ces derniers jours à Rafah. En voiture, dans des charrettes ou encore à pied, l’exode des populations de Gaza se poursuit, l’enclave palestinienne étant toujours bombardée par l’armée israélienne.
La ville et ses environs comptent désormais quelque 850 000 personnes, soit plus du triple de sa population initiale selon l’ONU.
« Nous sommes arrivés ici il y a 20 jours. Nous n’avons pas trouvé d’endroit où planter une tente et nous restons donc à l’entrée de la mosquée. Nous n’avons pas d’autre abri que cette mosquée. Je suis ici avec les trois femmes de mes fils et mon mari qui souffre du dos. Nous n’avons reçu aucun soutien. Nous avons demandé de l’aide à la mosquée et à d’autres organismes, mais ils nous ont répondu qu’il n’y en avait pas. Nous lançons un appel aux pays arabes pour qu’ils nous aident et trouvent une solution. », raconte Enaam al-Khour, personne déplacée.
Des réfugiés vivent dans des abris de fortune le long des routes d’une ville surpeuplée. La faim menace, tandis que l’aide humanitaire ne parvient qu’au compte-gouttes. Parfois moins de 100 camions par jour, selon les rapports quotidiens de l’ONU.
« Nous avons passé trois jours à dormir dans un jardin, dans la rue, parce que beaucoup de gens ont été déplacés à Rafah. Nous n’avons pas de couvertures, pas de vêtements, pas de nourriture. Nous ne savions pas où rester. Le troisième jour, j’ai trouvé un homme bon qui nous a dit que le seul endroit où vous pouviez rester était ici, dans la rue, à côté des égouts. Ce n’est pas un endroit adapté à la vie humaine », explique Ahmad al-Amoudi, déplacé.
L’ONU a déclaré jeudi qu’environ 100 000 personnes étaient arrivées à Rafah, le long de la frontière avec l’Égypte, au cours des derniers jours.
Les nouveaux arrivants pénètrent dans un paysage de misère. Entre manque d’eau potable, système de santé en lambeau alors que les maladies sont omniprésentes au sein des familles élargies qui s’entassent dans des abris de fortune.
Avec Africanews