Héroïne de l’Ombre:Rayhana A.Saleh, le parcours inédit d’une femme coriace dans le travail
En ce mois de mars Toumaï Web Medias vous amène à la découverte des femmes de l’ombre. Le mois de mars est consacré à la célébration de la femme, de ses efforts, ses combats et ses mérites.
Nous vous faisons découvrir chaque jour, tout au long du mois de mars le portrait d’une femme de combats quotidiens.
Aujourd’hui, nous partons à la rencontre de Rayhana Adam Saleh, architecte de formation, plusieurs années d’experience à la clé, cette femme cache en elle beaucoup du talent.
Teint claire, comme toute les femmes tchadiennes de sa génération, Rayhana ne semble pas abandonner la lutte pour l’autonomisation et l’excellence face aux difficultés professionnelles et la vie en société.
Issue des grandes écoles, cette jeune femme est titulaire de plusieurs diplomes, master en architecture à NEW JERSEY INSTITUTE OF TECHNOLOGY, Une licence en architecture ESSEX COUNTY COLLEGE Newark, Une année préparatoire aux études d’architecture PARSONS PARIS SCHOOL OF ART AND DESIGN Paris , France, Cours d’anglais (ESL), + Cours universitaires LONE STAR COLLEGE – NORTH HARRIS Houston, USA/
Consciente de la capacité des femmes tchadiennes à apporter un plus dans le developpement du pays, les autorités tchadiennes confient la reponsabilité au Bureau National du Fret Terrestre à Rayhana Adam Saleh, en la nommant Directrice générale adjointe.
Comme une seule lutte ne suffit pas, elle est présidente fondadtrice de l’association Freedom, leaureate d’une maîtrise du français, de l’anglais et de l’arabe tchadien, d’une maîtrise de la Conception Assistée par Ordinateur C.A.O (AutoCAD, Inventor, Microstation, Revit), 3DS MAX, SketchUP, Architecture, Management, Marketing, Adobe Photoshop, Adobe Illustrator, Microsoft Office (Word, Excel, et PowerPoint), et Dessin à la main, Animation (iMovie.
TWM: Comment vous arrivez à combiner vie sociale et professionnelle en tant que femme ?
Il n’est pas facile de combiner vie sociale et professionnelle mais je fais de mon mieux pour remplir mes devoirs sociaux et professionnels. Mon travail demande beaucoup du temps mais ma famille a aussi besoin de moi. De ce fait, j’essaye de repartir du mieux que je peux mon temps entre les deux. Je finis le boulot vers 15h30-16h par la suite je pars au siège de mon association Freedom pour avoir des updates et je rentre à la maison aux coups de Maghreb. Souvent le week-end, quand il n’y a pas de cérémonies familiales, je pars au village pour visiter la famille qui est en milieu rural et pour leur apporter mon soutien à différents niveaux.
En conclusion, ce n’est pas facile mais ce n’est pas impossible. Il suffit juste de fixer un agenda et de le remplir du mieux que l’on peut.
TWM: Il n’y a pas beaucoup de femmes dans votre domaine, quelles sont vos impressions ?
Je suis architecte la 3ème femme architecte du Tchad et pour le moment on est que 4 femmes sur une soixantaine de personnes. De plus, je suis dans le ministère des infrastructures et des transports et même la, il n’y a pas beaucoup de femmes. Je souhaiterai que les parents poussent plus leurs filles à aller vers les études scientifiques : l’ingénierie et l’architecture. Car c’est des filières très importantes et les filles ne devraient pas être limitées à seulement des études sociales, économiques et dans le domaine de l’éducation et la santé. En tant que femme on est capable de construire nos pays et de soulever les montagnes.
TWM: Que représente le 8 mars pour vous ?
Pour moi, le 8 mars est une célébration et c’est une célébration à l’échelle mondiale. C’est très important car cela reflète le combat des femmes et leur lutte pour obtenir leurs droits.
En tant que mère de la nation, on mérite une célébration et une journée spéciale qui nous est dédiée.
TWM : Un mot à l’endroit de la Jeunesse tchadienne ?
Je souhaite que la jeunesse tchadienne sorte de la marginalisation et se mette au devant de la scène car elle est l’avenir et est composée des fondateurs d’un lendemain meilleur.