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Immigration clandestine en Afrique : faute de Méditerranée, on meurt au ciel ?

Jusqu’ici la Méditerranée comme bien d’autres mers a déjà noyé ou tué de nombreux immigrants clandestins africains. Mais le ciel commence à emboîter le pas.

La Gendarmerie française des transports aériens vent debout ce mercredi 8 janvier. Elle est, en effet, sommée par le parquet de Bobigny de fournir tous les éléments qui aideront à comprendre les circonstances de la mort d’un enfant à bord du train d’atterrissage d’un avion d’Air France en provenance d’Abidjan.

L’appareil avait décollé de la capitale économique ivoirienne mardi soir et s‘était posé peu après 05H00 GMT à Paris. Le corps, légèrement vêtu, a été découvert moins d’une heure plus tard dans le puits du train d’atterrissage, selon des sources proches de l’enquête.

En attendant la manifestation de la vérité, ce n’est pas la première fois que pareille situation se produise. Ces dernières années, plusieurs passagers clandestins, notamment des adolescents en provenance d’Afrique, ont été retrouvés morts de froid ou écrasés dans des soutes de train d’atterrissage.

En France, le dernier cas date d’avril 2013. Le cadavre d’un garçon probablement mineur, candidat malheureux à l’immigration, avait été retrouvé à Roissy dans le train d’atterrissage d’un avion en provenance du Cameroun. Les basses températures (-50° à 9 000 m d’altitude) et la dépressurisation sont souvent citées comme cause du décès des immigrés clandestins à bord des trains d’atterrissage.

Des observateurs mettent en cause la sécurité dans des infrastructures aéroportuaires africaines. Toutefois, même si les proportions sont jusqu’ici faibles, on se dirige petit à petit vers l’expérimentation d’une nouvelle forme d’immigration clandestine.

De là à redouter l’ampleur que pourrait prendre le phénomène dans un contexte où la question des politiques migratoires se posent avec acuité tant en Afrique qu’en Occident. « Lorsqu’il n’y a pas de voie de migration légale, les personnes doivent se cacher pour atteindre le pays où ils souhaitent se rendre, et cela entraîne des drames », déplore Laure Palun, directrice de l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (ANAFE).

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