Israël : Élections législatives, Nétanyahou et Gantz au coude-à-coude
Le Premier ministre israélien n’est pas parvenu mardi à dégager une majorité claire à l’issue de ce scrutin anticipé, selon les sondages réalisés à la sortie des urnes.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son rival Benny Gantz étaient toujours, mercredi 18 septembre au petit matin, “dans un mouchoir de poche”, pour Israel Hayom, voire dans l’“impasse”, pour le Times of Israel ou The Jerusalem Post, au lendemain d’élections législatives anticipées ne semblant pas avoir permis de dégager “de vainqueur clair” ni de “voie claire vers une coalition”, selon des sondages de sortie des urnes diffusés par les trois principales chaînes de télévision du pays.
La prudence est de mise : il ne s’agit pour l’heure que d’estimations “basées sur des sondages anonymes” – les électeurs ont été interrogés à leur sortie des bureaux de vote –, indique Israel Hayom. Et “les résultats finaux non officiels ne sont attendus que mercredi après-midi”, note le Jerusalem Post. Quant au décompte réel des voix, “le seul sondage qui importe”, il “ne sera disponible que bien après mercredi”, prévient le Times of Israel.
Les sondages de sortie des urnes, actualisés dans la nuit, créditent le Likoud, le parti conservateur dont Benyamin Nétanyahou est issu, de 30 à 33 sièges. Il serait ainsi au coude-à-coude avec le parti centriste Kahol Lavan (Bleu-blanc, en hébreu) de l’ancien chef d’état-major de l’armée Benny Gantz, qui remporterait entre 32 et 34 sièges sur les 120 qui forment la Knesset, le Parlement israélien.
“Échec de Nétanyahou”
Ces résultats contrastés, s’ils se confirmaient, signifieraient “l’échec de Nétanyahou”, écrit le Times of Israel. “Les trois principaux sondages de sortie des urnes ont tous montré la même chose mardi soir : le leader du Likoud, Benyamin Nétanyahou, n’a pas réussi à réunir une majorité de droite de 61 sièges sans le parti Israël Beiteinou” du nationaliste laïc Avigdor Lieberman, crédité de près d’une dizaine de sièges. “Il n’y a qu’une option pour nous et c’est la formation d’un large gouvernement d’union nationale et libéral avec Israël Beitenou, le parti Bleu-blanc et le Likoud”, a déclaré M. Lieberman, dans la foulée de la diffusion des sondages de sortie des urnes.
Le Premier ministre, qui avait lui-même convoqué ce scrutin faute d’avoir retrouvé sa majorité absolue à la Knesset après les élections d’avril, avait pourtant mis tous ses efforts dans la bataille “pour se maintenir après une décennie au pouvoir avec une victoire historique aux élections de mardi, et pour être chargé de former un gouvernement pour la sixième fois”, relève le Jerusalem Post.
S’exprimant dans la nuit de mardi à mercredi vers 3 heures du matin depuis le siège du Likoud, à Tel-Aviv, il a juré de former un “gouvernement sioniste fort”, rapporte Ha’Aretz.
“Afin d’éviter une troisième élection”, le président israélien, Reuven Rivlin, avait plaidé mardi en faveur d’une coalition rapide, rappelle Yediot Aharonot. “Il a déclaré à midi qu’il consulterait la Commission électorale centrale pour savoir quand entamer des consultations avec les partis qui ont franchi le seuil électoral de 3,25 % afin de déterminer qui devrait former un gouvernement.”
Courrier International