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La peine de mort bientôt rétablie aux Philippines ?


Le président Duterte a profité de son discours annuel sur l’état de la nation lundi 22 juillet pour appeler au rétablissement de la peine capitale pour, notamment, les trafiquants de drogue. Il ne lui manque plus que l’aval des Sénateurs.     

Duterte souhaite la peine de mort”, titre en une ce mardi 23 juillet The Freeman, au lendemain du quatrième discours sur l’état de la nation du président philippin. “Il a appelé ses alliés qui composent la ‘supermajorité’ [au Congrès] à rétablir la peine de mort pour les crimes liés à la drogue et au pillage”, rapporte le quotidien de la région de Cebu, en référence à la corruption endémique qui gangrène l’archipel.

Rodrigo Duterte s’est fait élire il y a trois ans en grande partie sur la promesse de débarrasser l’archipel de la criminalité, quitte à recourir à des méthodes extrajudiciaires à l’instar de celles en vigueur quand il était maire de Davao, la grande ville du sud du pays. Dès son accession à la présidence, il a ainsi déclaré la guerre aux trafiquants (et consommateurs) de stupéfiants.


Rodrigo Duterte

Des milliers de suspects (certains avancent le chiffre de 25 000) ont été froidement abattus par les forces de police. “Je vous prie de me croire, je continuerai de me battre jusqu’à la fin de mon mandat”, a lancé le 22 juillet le chef de l’État qui est entré dans la seconde moitié de sa présidence.Sa guerre sanglante, bien qu’elle frappe avant tout les couches les plus modestes de la société, n’a en rien érodé sa popularité.

Depuis mai et la tenue d’élections de mi-mandat, il jouit en outre d’une majorité au Sénat qui, jusqu’alors, avait bloqué plusieurs de ses propositions controversées, dont le rétablissement de la peine capitale. La voie semble donc désormais libre pour valider la loi adoptée en 2017 par la Chambre des représentants. Le texte prévoit le châtiment suprême pour ceux qui seraient pris en possession de 500 grammes de marijuana ou 10 grammes de cocaïne, d’héroïne ou de métamphétamine.

Ce n’est pas la première fois que la peine de mort serait rétablie aux Philippines. Abolie en 1987 après la chute de la dictature de Ferdinand Marcos, elle a été restaurée six ans plus tard avant d’être à nouveau abolie en 2006.

Source: Courrier International

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