fbpx

Lac-Tchad : Plus de 3000 personnes déplacées dans le site Kika attendent l’aide humanitaire

Ils sont pour la plupart des femmes et des enfants ayant fui des dernières attaques des groupes armés à s’installer dans de Kika, localité située à environ 45 km de Bagassola, dans la province du Lac.

Ce mercredi 18 janvier 2023, en tournée dans la province du Lac, le Directeur Pays de CARE international au Tchad, Dr Amadou Bocoum, a effectué une visite dans ce site qui abrite plus de 3000 personnes déplacées.

Au cours de la visite de courtoisie au préfet du département de Fouli, Adoum Mahamat Mboumi, Dr Bocoum Bocoum et sa délégation ont davantage appris sur la précarité des conditions de vie des habitants de ce site.

Dans cette localité, la vie est difficile avec tout le monde, les femmes et les enfants souffrent plus davantage. Ils sont arrivés sans bagage, ni argent, quittant leurs villages traversant les iles pour trouver refuge dans ce site.

Pour le chef de canton de Kiskra, Katchala Abakoura, les besoins sont énormes. « Nous sommes dans un canton parmi les plus vastes de la province et qui était très riche en termes des ressources naturelles. Nos populations ne comptaient sur personne, la crise sécuritaire a affecté énormément les gens.

Cette année encore, l’inondation est venue détruire tous les champs cultivés au bord du Lac augmentant ainsi la vulnérabilité de nos populations » raconte-t-il. « Il est très rare qu’un directeur pays d’une grande organisation comme CARE nous visite et prête une oreille attentive à nos problèmes » a-t-il ajoute.

Dans le département de Fouli, selon les sources locales, les populations hôtes comptent environ 70 000 personnes parmi lesquelles plus de 15 000 dans la phase 3 (phase d’urgence) d’insécurité alimentaire qui nécessite une assistance d’urgence, plus de 18 800 dans la phase 2 (phase moyenne) et plus de 35 600 sont dans la phase 1 de l’insécurité alimentaire.

Bref tout le monde est dans le besoin mais le cas des déplacés mérite une attention particulière de la communauté humanitaire et du gouvernement. « Avant, nous faisions de l’agriculture, la pêche, l’élevage et nos enfants faisaient de commerce transfrontalier avec le Niger et le Nigeria. Ici, ne reste que pour trouver de l’eau potable, nos femmes marchent 2h (aller-retour). L’eau n’est pas consommable, dès qu’on boit on tombe malade surtout les enfants » déclare le président du site.

« Nous sommes obligés de chercher les bois morts et aller vendre dans les marchés pour trouver de quoi mettre sous la dent » nous confie une jeune dame. Il faut rappeler qu’en fin décembre, CARE International au Tchad avait apporté une assistance a 200 ménages.

Chaque ménage avait reçu un montant de 72 000 FCFA et des articles composés de savon de linges, d’eau de javel, de bouilloire (sakane), de nattes, de moustiquaire, de seaux, de bidon de 20 litres et de gobelet. L’apport de la communauté humanitaire pour soutenir ces déplacés reste faible.

La situation à laquelle ils sont confrontés risque de jour en jour de s’amplifier. CARE fait partie des rares organisations présentes aux côtés d’eux.  « Lorsque CARE est arrivée pour dire qu’elle va nous appuyer, nous étions tellement contents de savoir qu’une organisation se préoccupe de nous.

Nous avons reçu avec joie cette assistance de CARE. Pour l’instant, nous prions pour que Dieu nous vienne en aide sinon c’est extrêmement difficile pour nous », exprime un déplacé dans une voix triste. Actuellement les besoins sont énormes mais les plus urgents sont entre autres la nourriture, l’eau potable, la santé, l’hygiène, les abris et l’éducation des enfants.

BAIDEBNE JOEL TCHOCKE, Conseiller Communication et PlaidoyerCARE International au Tchad

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *