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Le bus de transport urbain, «la boite à sardine» où les N’Djamenois souffrent le martyre

Emprunter le transport en commun, communément appelé « car », cause d’énormes problèmes aux usagers. Cette situation, s’explique par la surcharge liée au nombre de personnes et le temps que prennent les conducteurs afin remplir le bus.

Toumai Web Media s’est intéressé à ce problème crucial.

« Hey inti sakari da khachoumak koula gay yinchama marissé wo tirida ti hadji bess ! ana di ke nidim mala rikib fi moteur. ». Littéralement en arabe local tchadien, « Hey toi alcoolique là, ta bouche sent de l’alcool et tu aimes trop parler. Je regrette pourquoi je me suis assise sur le moteur. ». C’est le couac auquel nous avons assisté dans un bus sur le tronçon Farcha-grand marché ce vendredi 13 /03 2020.

Le transport public à N’Djamena, pose beaucoup de soucis à la population.  Madame Khadidja, une cliente, venue emprunter un bus ce matin, pour se rendre au grand-marché. « Je suis une ménagère et j’emprunte chaque matin le bus. Cela me pose plusieurs difficultés surtout lorsque je suis obligée de m’assoir sur le moteur. Sur le moteur,  vous faites face aux gens qui se trouvent sur les chaises face à vous et c’est vraiment très difficile».

L’espace est très serré, vous êtes bousculés et parfois vous faites face à des personnes qui ont une bouche aux odeurs désagréables. Mais bon c’est la vie étant pauvre, on n’a pas le choix. ». Confie-t-elle avec tristesse.

Echangeur diguel/photo illustration/Moussa Tahir Mahamat

Les conducteurs des autobus de leurs côtés, soutiennent les propos de madame Khadidja tout en affirmant que ce sont des problèmes d’ordre socio-économiques qui les obligent à la surcharge.

 « Le fait de prendre les gens même sur le moteur nous pose aussi d’énormes soucis. Nous sommes obligés de calmer des querelles et des disputes tout le temps mais nous n’avons pas le choix puisque nous rencontrons des difficultés sur : le prix exorbitant du carburant, le manque d’une clientèle répondant à nos besoins, car ce n’est pas tout le temps que nous arrivons à remplir toutes les chaises du bus. Donc nous ne refusons pas de le faire si l’occasion se présente. A cela il arrive parfois que nous prenons les gens gratuitement parce que ce n’est pas tout le monde qui est capable de payer le frais du bus. Et en dehors de cela nous gérons aussi plusieurs autres problèmes. » Conclut un conducteur de bus, sous l’anonymat.

Le transport en commun reste un souci majeur de la société N’Djamenoise, mal structuré, l’état des bus est dégradé, malgré les multiples injonctions des autorités publiques.

Alors que fait la mairie ? Pourquoi les conducteurs des autobus continuent d’embarquer des gens sur le moteur ? Est-ce un manque de volonté ou de non application des textes en vigueur ?

Toutes ces questions doivent interpeller plus d’un.     

L’espace est très serré, vous êtes bousculés et parfois vous faites face à des personnes qui ont une bouche aux odeurs désagréables. Mais bon c’est la vie étant pauvre, on n’a pas le choix. ». Confie madame Khadidja avec tristesse.

@TWM Ahmat Adoum Moussa    

1 thoughts on “Le bus de transport urbain, «la boite à sardine» où les N’Djamenois souffrent le martyre

  • mars 13, 2020 à 11:39 am
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    Ces bus ont facilité le déplacement aux Tchadiens.

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