Les producteurs revendiquent une consommation du lait local ouest-africain
« Mon lait est local » telle est la politique sur laquelle s’est basée une coalition de 55 organisations de six pays pour organiser une marche virtuelle à la veille du Sommet Ordinaire des Chefs d’Etats de la CEDEAO, dans le but d’interpeller les décideurs politiques à agir en urgence en faveur de la filière lait ouest-africain qui connait une crise majeure en raison d’une concurrence déloyale des importations et de la Covid-19.
L’objectif visé est d’emmener les décideurs politiques à mobiliser le financement de la Stratégie Régionale de l’Offensive Lait pour la mise en œuvre de son premier Programme prioritaire d’investissements.
Le secteur agropastoral qui fait vivre environ 48 millions de personnes en Afrique de l’ouest, va mal en raison de la pandémie du Coronavirus qui a entrainé une paupérisation de ce secteur.
« Non seulement on n’arrive pas à vendre comme on veut mais on a subi d’énormes pertes. Si cette activité s’arrête, il va de soi qu’il n’y aura plus ni de nourriture, ni de soins pour notre famille »,.
déplore AlimaTall productrice laitière au Burkina Faso.
Le secteur est injustement concurrencé par des poudres de lait importé par les européens qui bénéficient de subventions et tarifs douaniers avantageux. Les conséquences de la pandémie sur le secteur agropastoral n’ont épargné personne dans le monde. C’est ce qui a montré l’importance des productions locales africaines.
Lancée en 2018, la pétition en ligne qui vise à mobiliser les sympathisants et les inviter à signer. Celle-cia déjà recueilli plus de 36.000 signatures. Selon la coordonnatrice de la campagne régionale, « Mon lait est local », Hindatou Amadou, leur, objectif est de rassembler plus des signatures tout en attendant des dirigeants de la CEDEAO des mesures rapides et efficaces.