Lutte antiterroriste : Le Burkina répond au président nigérien Mohamed Bazoum
En réaction aux critiques de Mohamed Bazoum sur sa stratégie anti-terroriste, le Burkina Faso a estimé samedi, que le président nigérien manque de vision, en pensant que des soldats venus de l’Occident vont se sacrifier gratuitement pour sauver son pays.
«Confier cette guerre à des armées venues des contrées lointaines, c’est avoir une courte vue en pensant que des soldats vont quitter l’Occident et venir se sacrifier de façon désintéressée pour le destin de nos pays. Mais visiblement, le président nigérien a fait l’option de confier son pays et le destin de son combat engagé à des pays étrangers», a déclaré samedi le porte-parole du gouvernement burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
Le ministre réagissait aux propos du président du Niger Mohamed Bazoum qui a dit à Jeune Afrique, que les terroristes sont plus aguerris que les armées de la sous-région et que c’était une erreur tragique pour le Burkina Faso, d’associer les VDP (civils) à la lutte.
«Contrairement au président nigérien, toute la dynamique de la Transition est fondée sur notre conviction intime et profonde que nos vaillantes Forces de défense et de sécurité, que nos vaillants Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), soutenus par le peuple burkinabè dans son ensemble et sous le leadership de son Excellence, le capitaine Ibrahim Traoré, vont relever le défi. Nous allons reconquérir notre territoire. Nous allons ramener la paix par nous-mêmes», a ajouté le ministre Ouédraogo.
Aussi, l’autorité burkinabè trouve malheureuse, qu’un chef d’Etat estime que des hordes terroristes sont plus aguerries que «nos armées».
«Nous avons le plus profond respect pour l’armée nigérienne qui est une armée vaillante, pour le peuple nigérien qui est un peuple vaillant. Nous avons ici la conviction que ce peuple, que cette armée, contrairement à ce que le président nigérien a dit, est capable par lui-même de relever ce défi historique. Mais comme je l’avais dit, tout le problème : c’est le leadership», a soutenu Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
Il pense également que cette interview eu égard au canal utilisé, n’avait d’autres objectifs que de faire plaisir aux pays d’origine des contingents déployés au Niger.
Le 26 avril 2023, le Burkina Faso avait déjà recadré le général nigérien, Mahamadou Tarka dit Abou qui a dénigré la stratégie burkinabè de lutte contre le terrorisme.
Agence d’information du Burkina