Moussoro: Khadidja Abdoulaye, l’animatrice de ACF qui attire l’admiration des couches vulnérables
De taille moyenne, mesurant 1 mètre 60, mère de trois (3) enfants dont deux (2) garçons et une (1) fille, Khadidja Abdoulaye Frandjé est née le 15 décembre 1984 à Moussoro. Cette femme au visage joyeux, est très bien connue dans presque tous les villages de Moussoro, dans la province de Barh-El gazel. Cette réputation qu’elle bénéficie des femmes villageoises, découle de son attitude réactive et positive qu’elle fait preuve sur le terrain des activités humanitaires de Action Contre Faim et du consortium Rest Trust Found.
Inscrite trop jeune à l’école moderne, la jeune fille commence ses études primaires à l’école centre de Moussoro en 1990. C’est après 14 ans sur le banc de l’école qu’elle va décrocher son premier diplôme supérieur de baccalauréat de Série A4 au Lycée de Moussoro en 2004. Diplôme du baccalauréat en poche, elle a pris la direction de la capitale N’Djamena, où elle va suivre des études supérieures en Gestion des Entreprises, option comptabilité-Finance à l’Institut AVD.
Khadidja Abdoulaye Frandjé, après avoir décroché le diplôme de licence dont elle rêvait d’obtenir, elle va regagner l’humanitaire en qualité d’animatrice au niveau de service de Coopération Suisse à travers le projet (PDRK), Programme de Développement Rural dans le grand Kanem, c’est-à-dire une partie du Barh-El gazel également.
Maniant facilement les chiffres mathématiques, la catégorie de la série A4 de baccalauréat de Khadidja n’a guère empêché de devenir ce qu’elle désirait être (Gestionnaire Comptable). Avec sourire et confiance elle confit « Bien que j’ai fait la série littéraire, mais toutefois j’avais toujours eu l’idée de faire la Gestion après mon BAC, et ça été d’ailleurs une réussite pour moi ».
Deux ans de service à la Coopération Suisse et mère au foyer, la dame battante, était obligée de laisser les enfants pour reprendre les études. Cette fois-ci, elle va s’envoler en direction de Douala au Cameroun.
A l’Institut Mac Darwin de Douala, elle suit une année de formation sur le développement de Logiciel comptable et obtient une attestation en Secrétariat Comptable.
De retour au pays, elle a convaincu les humanitaires de la place, et est nommée en 2010 au poste de responsable du Volet santé au niveau de PDRK (Programme de Développement Rural dans le grand Kanem), devenu une ONG locale.
Khadidja Abdoulaye Frandjé, ne cesse de surprendre sa famille et ses amis, elle va servir loyalement l’Association d’Appui aux Initiatives de Développement Rural (AIDER) 2008/2012 et puis OXFAM de 2012 à 2016.
Elle a assuré le rôle de superviseur dans le cadre du projet Humanitaire de OXFAM pendant toute une année (2016/2017).
C’est le 12 juillet 2017 qu’elle a fait son entrée dans la base de ACF (Action Contre la Faim) de Moussoro en qualité de superviseur du Volet élevage.
Présente sur le terrain et rassurante face à ces couches vulnérables qui ne savent à quelle fin se vouer, Khadidja est une femme simple, calme et attentive quand les autres parlent.
« Je suis très à l’aise lorsqu’une foule m’entoure et expose ses problèmes, je suis toujours proche de la population, parce que j’étais tout le temps disposée à écouter cette dernière ». Son encagement dit-elle, dans l’humanitaire lui a permis de déchiffrer facilement les besoins exprimés part la population « Pendant huit (8) années dans l’humanitaire, j’ai appris à partager avec presque toutes les femmes des villages de Moussoro. Partout où je passe dans le fond fin des villages, j’étais la seule et une unique femme animatrice ou superviseur. Ce qui fait qu’aujourd’hui, je suis apprécié presque par tout le monde ».
Pour ses actions humanitaires et son engagement de servir les couches vulnérables, elle vient d’être promise par ACF de Moussoro au poste de Point Focal de AVEC (Association Villageoise des Femmes et de Crédits).
Ce qui importe le plus à ses yeux dans sa vie professionnelle, c’est la réussite de son travail quotidien pour alléger la souffrance des populations. Contribuer au développement des personnes défavorisées, est l’une de mes préoccupations majeures, précise Khadidja.
La placidité, la sagesse, la détermination, la sympathie et le dévouement sont les quelques élément qui déterminent son caractère de femme serviable.
Comme tout autre humain, Khadidja Abdoulaye aime la lecture et le voyage.
Ecrit par Moussa Mahamat Seid