N’Djaména : Respect difficile de l’interdiction des armes blanches et à feu par la population
L’interdiction du port d’armes blanches et d’armes à feu par les citoyens tchadiens est loin d’être pleinement respectée, et cette situation a des conséquences sur la vie quotidienne de la population. Chaque jour, le nombre de victimes augmente dans la capitale N’Djaména.
Il ne se passe pas une semaine sans que les hôpitaux ou les commissariats n’enregistrent des cas de blessures ou de décès liés à l’usage d’armes blanches ou d’armes à feu.
Malgré les efforts des forces de sécurité pour endiguer ce phénomène en saisissant des armes lors de contrôles dans les ronds-points, beaucoup reste à faire.
Interrogés sur le sujet, de nombreux citoyens justifient le port d’armes blanches par le sentiment d’insécurité dans certains quartiers. « Moi, je porte mon arme blanche, non pas pour faire du mal, mais pour me défendre, car N’Djaména est remplie de personnes mal intentionnées qui cherchent toujours à s’emparer des biens d’autrui », confie Ousmane Idriss.
Dans les établissements scolaires, les bars et les discothèques, les responsables interdisent le port d’armes. Malgré cela, des incidents continuent d’être signalés.
Le phénomène semble avoir atteint un seuil critique. En effet, qu’ils soient ambulants ou sédentaires, de nombreux vendeurs sillonnent les quartiers de la capitale avec des armes blanches à la vue de tous.
Une partie de la population plaide en faveur de l’interdiction de la vente de ces armes et appelle l’État à prendre des mesures. Il est temps que tous les Tchadiens prennent conscience de la nécessité de mettre fin à ce fléau, qui continue de plonger de nombreuses familles dans le deuil.
Djido Mahamat Adam