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N’Djaména : Sans charbon de bois, sans Gaz butane la population vit le martyre de la mauvaise Gouvernance

Le gaz butane se fait de plus en plus rare dans la ville de N’Djaména. Les ménages sont obligés de faire le tour de la ville pour espérer s’approvisionner mais beaucoup rentrent sans l’avoir.

L’on aperçoit sur certains axes de la ville des consommateurs avec des bouteilles de gaz vides à la poursuite des camions transportant les bonbonnes rechargés à des kilomètres de distance pour s’en procurer.

Un mystère difficile à expliquer

Un pays exportateur de pétrole depuis plus d’une dizaine d’années et manque de gaz butane pour la consommation ménagère est incompréhensible et inconcevable.

Beaucoup de citoyens denoncent cette situation mais ils n’ont que les yeux pour pleurer.

« Ça nous fait quand même mal de se dire pays producteur de pétrole alors qu’on ne peut même pas nous assurer le gaz pour nos ménages. C’est vraiment honteux. » Lâche une mère de famille.

Pour certains, la France serait la cause de cette pénurie de gaz qui « fait souffrir les gens. »

« Il paraît que la Russie a refusé son gaz aux européens donc les français exportent ce que nous avons chez eux. » Confie un jeune homme.

Le prix grimpe chez les revendeurs

Le prix de recharge du gaz butane a connu une augmentation de 50% dans la quasi-totalité des points de vente à N’Djaména. La bouteille 6 kilogrammes, plus utilisée par la population, passe de 2 000F à 2 500F voire 3 000F depuis plusieurs semaines.

Les revendeurs interrogés n’arrivent pas à donner des explications convaincantes pour justifier cette augmentation car, selon plusieurs sources, le prix n’est pas augmenté chez les distributeurs.

« Il paraît que les distributeurs leur vendent le gaz au même prix d’avant mais c’est en quantité insuffisante, les revendeurs profitent pour augmenter le prix à leur guise. Parce que de toute façon, les gens vont seulement acheter. » Se désole un père de famille.

Les autorités jouent les sourds

Malgré les pleurs de la population suite à la pénurie de gaz dans la ville de N’Djaména, les autorités sont restées jusque muettes. Personne n’a encore réagi, faisant croire que tout va bien.

Aucune déclaration pour expliquer ce problème et la fin de ce calvaire qui fait pleurer plusieurs ménages.

Les autorités doivent donc sortir de leur mutisme et donner des explications à la population mais aussi et surtout assumer leurs responsabilités afin de trouver une solution définitive à ce problème.

Adam Ramadane Ibrahim

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