Niger : plus de 250 migrants secourus en plein désert près de la Libye (ONU)
Plus de 250 migrants ont été secourus la semaine passée près de Madama (nord du Niger), proche de la Libye, et seront mis en isolement pendant deux semaines, dans le cadre de la prévention contre le coronavirus, a annoncé jeudi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
“Plus de 250 migrants en détresse ont été retrouvés la semaine dernière près de Madama, à la frontière du Niger avec la Libye, abandonnés par leurs passeurs au milieu de la pandémie Covid-19”, souligne l’agence onusienne sur sa page Facebook.
L’OIM a fourni “de la nourriture et de l’eau” aux migrants dont 104 venaient du Nigeria, 53 du Ghana et 34 du Burkina. Un bébé qui fait partie du groupe “est actuellement assisté par le personnel de protection de l’OIM”, assure-t-elle.
Une fois acheminés à Agadez, la grande ville de Nord, ces migrants seront d’abord hébergés dans le stade de football “pour une période de quarantaine de 14 jours”, précise l’OIM.
Au Niger, l’OIM “s’inquiète du nombre important de migrants” qui “continuent d’arriver” dans ce pays “en dépit du confinement national” contre le coronavirus.
L’OIM a mis en place des sites de transit temporaires “pour mettre en quarantaine les nouveaux arrivants” à la frontière avec l’Algérie.
“Isolement sanitaire”
Elle dispose de maisons de transit à Niamey, ouvertes récemment “pour gérer l’augmentation soudaine du nombre de migrants en détresse en raison de la fermeture des frontières”, explique-t-elle.
764 migrants dont 391 du Niger, 140 du Mali et 101 de Guinée, viennent d’achever une “période de quarantaine de 14 jours” à Assamaka, à la frontière avec l’Algérie. Parmi eux, on dénombre des enfants, des femmes enceintes et des personnes blessées, détaille l’OIM.
Au Niger, quarante nouveaux cas de Covid-19, dont les deux premiers hors de la capitale Niamey, à Maradi (sud), ont été enregistrés mercredi, pour un total de 74 cas. Deux nouveaux décès annoncés mercredi portent à 5 le nombre de morts du coronavirus dans le pays, l’un des plus pauvres du monde.
Les autorités ont imposé un couvre-feu à Niamey, également placée en “isolement sanitaire”. Les frontières sont fermées, ainsi que les écoles et les lieux de culte.
Africanews