ONU: Hinda Deby prend part aux activités sur « comment mettre fin à la guerre contre les enfants ».
En marge des assises de la 74ème Assemblée Générale des Nations Unies, la Première Dame du Tchad Hinda Deby ITNO en sa qualité d’Ambassadeur Spécial de l’ONU/SIDA et Présidente de la Fondation Grand Cœur a prononcé un discours lors de la rencontre de haut niveau sur le thème « comment allons nous mettre fin à la guerre contre les enfants »?
nous vous proposons l’intégralité de son intervention
Distingués participants ;Mesdames, Messieurs.
Permettez-moi de remercier les organisateurs des présentes assises dédiées à une des problématiques les plus complexes qu’est l’enfant victime des conflits en contradiction totale avec ses droits acquis et consacrés dans les dispositions des textes et traités internationaux.Mon pays le Tchad, éprouvé pendant des décennies entières par des conflits de tout genre desquels il tente de se remettre, mesure bien le défi, objet de cette réunion à savoir « comment allons nous mettre fin à la guerre contre les enfants». Je dirais même « comment allons nous mettre fin à la guerre imposée aux enfants ».
Distingués participants ; Mesdames, Messieurs.
Le Tchad s’avère être l’un des pays au monde qui accueille le plus grand nombre de réfugiés et de personnes déplacées internes, généralement constitués de femmes et d’enfants.
Le Gouvernement de la République du Tchad, en collaboration avec l’UNICEF et d’autres organisations internationales non gouvernementales, ne ménage aucun effort pour sauver les enfants soustraits d’une manière ou d’une autre des groupes armés à cause des conflits.Ces enfants sont accueillis dans des Centres de Transit et d’Orientation (CTO) ouverts à cet effet sous la supervision des travailleurs sociaux spécialisés. Dans ces centres, les enfants sont soumis à des tests spéciaux dont les desseins sur les murs.
Mesdames, Messieurs
Les scènes les plus fréquentes exprimées par les enfants tournent autour de la guerre. Je citerais, entre autres, les fusils, des villages en feu, des habitants en débandade…Ils étaient tous, soit très agressifs, soit plus que silencieux, taciturnes. Autant nous savons quel effet le rire ou le sourire d’un enfant n’a pas besoin d’être traduit tant l’effet positif sur celui qui l’entend ou le voit est immédiat, et ce, sous tous les cieux.
Fort heureusement, au fil des jours dans les Centres de Transit et d’Orientation, l’expression des enfants, à travers leurs dessins prend une autre allure. Ce qui se traduit par des dessins d’objets courants relatant une vie normale tels que des jouets, des scènes familiales, des enfants sur des aires de jeux…Des nuits paisibles prennent la place des nuits hantées, cauchemardesques. A travers ces représentations ordinaires, nous comprenons tous que les enfants ont effectivement réappris non seulement à vivre mais à rêver, à croire en l’avenir, à vouloir aussi contribuer à développer leur pays.
Distingués participants ;Mesdames, Messieurs.
L’arme la plus efficace est toujours et reste l’éducation des enfants comme l’ont affirmé bien d’autres orateurs avant ma modeste personne.Nous, parents, avons l’obligation de veiller en permanence à la culture de la paix.Je nous invite tous, à cet égard, à nous investir dans l’éducation équitable des filles et des garçons. Nous devons mobiliser des ressources à la hauteur des défis que nous impose la survie de nos enfants. Un minimum de conditions décentes nous permettant de mettre fin à la guerre contre nos enfants, ce n’est assurément pas trop demander.
C’est à juste raison que la Fondation Grand Coeur que j’ai créée met un accent particulier sur l’éducation comme je l’ai relevé plus haut, par l’octroi des dons de kits scolaires et des bourses scolaires aux enfants démunis. Nous en sommes, cette année, à l’opération table-banc.Il est évident que le chemin est encore long et plein d’embûches mais le défi peut être relevé. La non action est inacceptable voire suicidaire.
Je vous remercie pour votre aimable attention.