Ouganda : les députés plaident en faveur des mères célibataires
Dans le cadre de la promotion et la défense des droits de la femme, les députés ougandais ont plaidé mercredi en faveur de la prise en compte des mères célibataires dans les politiques publiques de l’exécutif.
Même s’ils n’ont pas fourni de chiffres précis, la plupart des 375 députés de l’Ouganda ont dit mercredi en plénière, avoir fait un constat sur la société de leur pays.
« La recherche montre que nous avons un grand nombre de mères célibataires comme jamais auparavant et parce que les hommes sont pauvres ou sans emploi, beaucoup ont négligé les enfants auprès des femmes », a par exemple déclaré Alex Ruhunda, député de la circonscription de Fort Portal à l’ouest du pays.
« Il y a un nombre croissant de mères célibataires dans notre pays. Conséquence, elles consacrent une bonne partie de leurs maigres revenus à assurer la pension alimentaire des enfants. Alors que les pères de leurs enfants se pavanent librement dans la rue », a renchéri Muhammad Nsereko, un député indépendant d’une circonscription du centre de Kampala, la capitale.
Un état de choses lié, selon Rebecca Kadaga (présidente de l’Assemblée nationale) et ses collègues députés, à la non prise en compte des mères célibataires dans les politiques gouvernementales en matière d’autonomisation de la femme, cinquième des objectifs de développement durable (ODD).
Message reçu par la ministre
« Dans ma circonscription par exemple, nous avons des femmes à Kampala qui gèrent leurs maisons avec un capital d’environ 100 000 Shilling ougandais (près de 15 600 francs CFA, soit plus de 23 euros). Veuillez donc imaginer qu’elles feraient mieux si le gouvernement accordait des prêts sans intérêt à ces mères », a suggéré le député Abdulatif Sebaggala de la circonscription de Kawempe au nord.
Le jeu en valait la chandelle, car la bonne personne à laquelle il fallait s’adresser était bel et bien présente dans la salle : Peace Mutuuzo, ministre du Genre, du Travail et du Développement social.
Cette dernière a en effet déclaré avoir pris bonne notre des doléances des députés. Elle a en outre souligné que ces dernières années son pays a fournis des efforts significatifs dans le cadre de lutte contre les violences sexistes. Et surtout augmenté la représentation et de la participation des femmes à la direction politique et à la prise de décisions.
Comme quoi, les mères d’enfants ougandaises abandonnées par leurs conjoints ne sont plus seules. Elles peuvent désormais compter sur leurs députés.