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Politique : Les défis et les attentes du Président Élu Mahamat Idriss Deby Itno

Le président élu Mahamat Idriss Deby Itno a officiellement annoncé la fin de la période de transition et le retour à l’ordre constitutionnel lors d’un dîner de victoire organisé au lendemain de la proclamation des résultats définitifs par le Conseil Constitutionnel.

Une victoire dès le premier tour avec un score de 61% et un taux de participation de 75.86% loin devant son adversaire Succès Masra qui a fini avec 18.54%.

Le président élu a déclaré qu’il mettrait désormais en œuvre son programme avec sa coalition, composée de 231 partis politiques, dont l’UNDR de Saleh Kebzabo, une figure emblématique de l’ancienne opposition et le RDP de Mahamat Allahou Tahir ou encore le PLD de Mahamat Ahmat Al-Habo.

Le temps de l’élection présidentielle est passé, le président élu qui sera investi le 23 mai prochain s’étalera à mettre en place sa nouvelle équipe composée du Premier Ministre et du gouvernement. Après l’effort de la Coalition pour Un Tchad Uni, il reste la question de la consolidation de cette dernière avec les élections sénatoriales, législatives et locales qui se profilent à l’horizon. Avec 231 partis politiques autour de lui, le président aura la lourde tâche de satisfaire tout le monde afin d’avoir une majorité à l’assemblée et au Sénat pour que son programme soit mis en place.

Surtout avec la pressentiment d’un Premier Ministre issue de cette Coalition qui a accompagné Mahamat Idriss Deby Itno aux plus hautes fonctions, les partis politiques qui la compose vont-ils battre campagne ensemble en mettant en avant les valeurs communes ou chacun va-t-il promouvoir ses propres idées et candidats ?

Cette interrogation soulève des enjeux stratégiques majeurs pour la Coalition. D’un côté, une campagne unifiée pourrait renforcer la cohésion et l’impact des cinq années à venir et la réussite du programme politique du président élu. Tout en mettant en avant les valeurs et les objectifs communs, les partis de la Coalition pourraient attirer un électorat plus large et garantir une présence forte sur la scène politique comme fut lors de l’élection présidentielle.

D’un autre côté, en partant en ordre dispersé, la Coalition pourrait perdre de l’électorat face à deux adversaires  Pahimi Padacké Albert et Masra Succès qui chacun à eu plus d’un million (1 million) de voix lors de la présidentielle. Démontrant leurs forces dans le paysage politique tchadien. Mais surtout un ancrage dans le Tchad profond face à une coalition de 231 partis politiques. Ceci pourrait entraîner une gestion déséquilibrée avec un président sans majorité dans la prochaine assemblée.

Après les propos du président élu visant à inclure la Coalition seulement la Coalition dans la mise en place de son programme et mettre l’opposition à l’écart, quel sera le sort des partis politiques d’opposition dans ce nouveau quinquennat ? Seront-ils exclus de toutes les instances publiques ou auront-ils une place dans la gestion de choses publiques ? Cette nouvelle ère sera-t-elle marquée par des réalisations concrètes et des avancées significatives pour le pays ? Seul le temps nous le dira.

En attendant, Mahamat Idriss Deby Itno semble déterminé à mettre en œuvre son programme politique avec sa coalition, et il semble avoir le soutien d’un large éventail de partis politiques et organisations de la société civile. Il est donc crucial de suivre de près, Les prochains jours seront certainement déterminant sur le chemin que prendra le quinquennat du président nouvellement élu.

Issa Wardougou Kellemi

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