« Pression » de Macron sur le Cameroun : Yaoundé veut rester « maître de son destin »
Le gouvernement camerounais a déclaré dimanche qu’il “entend rester maître de son destin”, après qu’Emmanuel Macron a promis de faire “pression” sur Paul Biya et dénoncé “des violations des droits de l’Homme intolérables” dans ce pays d’Afrique centrale.
Le président français a réagi après avoir été interpellé samedi à Paris par un activiste camerounais qui l’exhortait à condamner des violences attribuées à l’armée camerounaise dans l’Ouest anglophone du pays.
Le gouvernement camerounais a demandé “aux pays amis”, de ne “point accorder de crédit à des activistes”, dans un communiqué, “au risque d‘être piégés et de faire preuve d’une candeur voire d’une inimité susceptibles de porter préjudice aux bonnes relations” avec le Cameroun.
“Le Cameroun (…) entend rester maître de son destin”, a ajouté le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi.
Emmanuel Macron avait répondu à l’activiste déclarant: “Je vais appeler la semaine prochaine le président (du Cameroun) Paul Biya et on mettra le maximum de pression pour que la situation cesse. Il y a des violations des droits de l’Homme au Cameroun qui sont intolérables, je fais le maximum”.
Le 14 février, 23 personnes dont une majorité d’enfants sont mortes au cours d’une opération militaire dans le village de Ntumbo, dans le Nord-Ouest du Cameroun, selon l’ONU.