RDC : le responsable d’un hôpital abattu par un policier (médias)
À Kinshasa, le responsable du centre hospitalier de la commune de Lingwala a été abattu mercredi par un policier, révèle des témoins cités par des médias locaux dont le site Actualite.cd.
Dans une vidéo postée sur Twitter, on peut voir un policier en uniforme portant une kalachnikov et quelques civils sont en train de forcer une personne de monter dans une Jeep qu’on pourrait attribuer à la police vu les indices dont le girophare.
Quelques instants après, c’est une détonnation. Et on peut entendre « a bomi moto » (il a tué une personne en lingala). Le policiers et ses compères partis, c’est quelques personnes visiblement agacées qui se sont mises à caillasser le véhicule, pendant ce temps le corps de la personne visiblement sans vie traînait au pied de la Jeep.
Pas facile pour l’instant de donner tous les détails relatifs à ce drame. Toutefois, d’après le chef de la police à Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, « un conflit foncier serait à la base de l’incident », rapporte Actualite.cd.
Pour des internautes, ce policier fait partie de la garde rapprochée de Dolly Makambo Nawezi, bourgmestre (maire) de la commune de la Gombe. Et la personne qui a essuyé le tir se serait opposée à ce que le bourgmestre engage des travaux de construction dans l’enceinte de l’hôpital Vijana dont il était responsable.
Cet incident intervient un mois après l’appel formulé par le ministre de l’intérieur à l’endroit des policiers de RDC. « Je vous exhorte à privilégier l‘éducation du citoyen à la répression, le dialogue à la brutalité afin de donner un visage humain à la police nationale congolaise », déclarait le 25 septembre dernier Gilbert Kankonde lors d’une cérémonie officielle à Kinshasa.
Un appel justifié, car les policiers de RDC sont souvent mis en cause par des ONG dans de nombreuses bavures.
Et la police congolaise est souvent classée parmi les pires et les moins performantes en Afrique par l’International Police Search Science Association (IPSA) et l’Institut pour l’économie et la paix (IEP).
Source: africanews.com