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Revue de presse : L’essentiel de l’actualité de la semaine à travers quelques journaux

Voici les principaux titres ayant marqué la presse tchadienne cette semaine.

Midi dans une confusion de rôles ! Les huissiers dénoncent un État de non-droit et entrent en grève. La multiplication des incendies alerte les soldats du feu. Peut-on encore circuler devant la présidence de la République ? Le vendredi 22 mars, un jeune homme de 32 ans a été froidement abattu devant le palais présidentiel à N’Djamena par la garde présidentielle, en plein jour.

À cela s’ajoute la recrudescence des braquages dans la capitale, une situation qui met à mal les responsabilités partagées entre la justice et les forces de sécurité.

L’Observateur : Une responsabilité étatique pointée du doigt

Selon L’Observateur, la plupart des maux que traverse le pays sont causés et entretenus par les gouvernants eux-mêmes. Le journal souligne que la responsabilité première revient à l’État, dépositaire du pouvoir régalien, chargé de faire appliquer la loi dans toute sa rigueur. Il évoque un président qui se présente comme intègre et craignant Dieu, mais dont l’exercice du pouvoir est contraire aux valeurs qu’il prône. Incapable de diriger le pays selon les règles de l’art, Mahamat Kaka ferait appel aux oulémas pour appeler les fidèles au respect des valeurs d’intégrité et de probité enseignées par l’islam.

N’Djamena Hebdo : Une justice paralysée

Dans son édition du 27 mars 2025, N’Djamena Hebdo rapporte un communiqué officiel de la Chambre nationale des huissiers-commissaires de justice du Tchad (CNHJT), dénonçant un climat croissant de non-droit. Réunis en assemblée générale, les huissiers, tant du bureau national que des chambres provinciales, pointent une dérive dangereuse : l’exécution des décisions judiciaires est de plus en plus entravée, ce qui ébranle la crédibilité de l’appareil judiciaire.

Ils dénoncent notamment la multiplication des sursis à exécution, des refus de réquisition et d’autres entraves qui rendent inapplicables les décisions de justice. Une situation jugée incompréhensible, nourrissant un sentiment d’impunité et d’insécurité juridique.

Le Progrès : Des incendies à répétition

Le Progrès se penche sur l’augmentation inquiétante des incendies, notamment dans le quartier Klémat (2e arrondissement). À la caserne des sapeurs-pompiers de N’Djamena, le commandant Mahamat Lawane déclare : « Vous voyez, ils ne sont pas là », en référence aux pompiers mobilisés en permanence.

Le journal souligne que les sirènes d’alerte réveillent fréquemment les habitants, témoignant de la surcharge de travail des pompiers. En réponse, la voirie a installé des centres de secours dans neuf arrondissements, chacun couvrant sa zone en attendant l’appui de la caserne centrale. Le 2e arrondissement, dépourvu de centre, dépend exclusivement de cette dernière.

Abba Garde : Un meurtre qui soulève des questions

Abba Garde revient sur le drame du 22 mars 2025 : Haitassidi Hinim-Baina, jeune comptable-fiscaliste, a été tué devant le palais présidentiel. Le journal relève l’indignation face aux explications confuses du procureur de la République, qui a évoqué une infraction remontant au 8 janvier 2025, alors que les faits concernent mars.

Plusieurs organisations de défense des droits humains dénoncent les abus et la violence de certaines forces de sécurité postées devant la présidence. Abba Garde rappelle que ce drame n’est pas isolé : en 2024, un autre motocycliste avait été abattu, et en 2019, Rozi Barkaye, cadre de la CNPS, avait subi le même sort. Le journal s’interroge : ces meurtres sont-ils en train de devenir une macabre habitude ?

Le Visionnaire : Une insécurité grandissante

Enfin, Le Visionnaire aborde la recrudescence des braquages à N’Djamena et dans d’autres provinces. Des criminels arrêtés, relâchés, et récidivant, parfois avec la complicité présumée de certains agents de sécurité. Qui est responsable ? se demande le journal.
Le président Mahamat Idriss Itno lui-même a reconnu cette insécurité dans son discours de l’Aïd El-Fitr du 30 mars. La psychose gagne les citoyens, tués parfois en plein jour pour des téléphones ou de l’argent. Le journal dénonce l’inaction et l’inefficacité des dispositifs sécuritaires.

TWM: Chaïbo Issa Chaïbo

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