Salma Khalil, une artiste positive et engagée dans l’âme
Le sourire sincère et toujours présent, attentive, attentionnée et positive, Salma Khalil représente de manière très sainte le »freespirit ». Sa liberté de pensée, son engagement pour l’art et la culture africaine en particulier, son audace et surtout son humilité fond d’elle une personne au-delà des qualificatifs et d’appartenances à un quelconque groupe. pour ceux qui la connaissent, Salma ne parle que projets, engagement, combat et réussite entre ses dessins, photoreportage et l’entrepreneuriat Salma trouve le temps entre deux voyage pour nous parler d’elle. Dans le cadre du mois de mars, la rédaction de Toumaï Web Médias vous invite à suivre son parcours.
Salma a grandit dans une famille d’artistes qui a prédestiné son avenir : une grand-mère cantatrice, une mère brodeuse et dessinatrice et un père chercheur et professeur d’université. La stricte éducation qu’elle avait reçue durant son enfance avait forgé en elle des valeurs qui étaient fondamentales à son épanouissement socio professionnel.
D’abord le programme télévisé était contrôlé et choisi par les parents. Il s’agit en général de la musique, des dessins animés et des films comiques. Puis à l’école il faut bien travaillé et justifié son travail par des bonnes notes. Ensuite à la maison il faut être très attentif et présente dans les corvées.
De l’Allemagne au Nigeria, jusqu’au Tchad, Salma a vécu son enfance dans l’esprit de la diversité.
Plasticienne mais aussi Consultante en graphisme design et photoreportage, celle qui enfant, rêvait de devenir danseuse et patineuse artistique au pays de Karl Marx est aujourd’hui détentrice d’une maîtrise en géographie urbaine obtenue à l’université de N’Djamena, une discipline des sciences humaines où se mêlent sociologie et anthropologie. L’artiste a fait de l’art pictural une voie d’expression libre et un métier de passion. Elle développe de nombreux sujets sociaux suivant une logique des thématiques qu’elle traite avec une vision d’artiste.
En art plastique, ses créations s’inspirent des quotidiens de la femme tchadienne et rurale en particulier. Sa sensibilité aux couleurs vives, aux effets et aux détails, illustre son attachement aux traditions du pays. Les motifs qu’elles incrustent dans ses tableaux sont inspirés scarification de toutes les ragions, des gravures rupestres de l’Ennedi, des bijoux du Guéra, des peuls et du Sud du pays. Son style picturale représenté par des femmes fines au courbes exagérées et aux lèvres allongées n’est autre que la reconversion des dessins rupestres associés aux vieilles pratiques traditionnelles appelées « hommes – femmes à plateaux ».
Elle a embrassé le métier de la photographie en 2006 et progressivement, l’opportunité de suivre des ateliers de perfectionnement avec des photographes professionnels (Olivier Pasquier, Anissa Michalon, Maurice Weiss et Abdoulaye Barry) s’est offerte à elle. Avec l’Ambassade de France au Tchad, elle a participé au projet du livre “Portraits de Femmes Tchadiennes”, qui illustre le parcours des tchadiennes issus de différents régions et horizons socio-professionnels. Ce projet duquel est né un livre photos et des expositions , a été financé par l’Ambassade de France au Tchad et réalisé par Salma Khalil et Aché Coelo respectivement photographe et sociologue-communicatrice. Le travail s’inscrit en faveur de la promotion des droits des femmes, de l’égalité des genres, de la lutte contre les discriminations et les violences faites aux femmes et pour leur inclusion sociale, économique, politique, scolaire et éducative.
Riche de ces expériences Salma a fondé en 2013, une plateforme d’information en ligne dénommée « artistetchadienne.com » où elle promeut la culture et crée son entreprise culturelle dénommée Zarlinga à travers laquelle elle rentabilise son savoir-faire créatif.
Salma est également la coordinatrice de l’Association culturelle positive qui cherche à promouvoir l’autonomisation des femmes, les arts et la culture du Tchad.