Samedi salubrité: Une décision inutile qui freine l’économie, dénoncent les commerçants.
Par un communiqué officiel signé du maire Mariam Djimet Ibet, ancienne cheffe de l’exécutif de la mairie de N’Djamena, en date de 14 août 2018, une journée de salubrité a été instituée tous les samedis matin de 5h à 8h.
Ce même communiqué invite les n’djamenois à nettoyer les devantures de leurs maisons et de leurs boutiques. « Pour permettre à chacun de nettoyer « , dit le communiqué, « la circulation des engins est interdite à ces heures là et les boutiques doivent être fermées ».
Au début, lorsque cette décision a été prise par la mairie de N’Djamena, beaucoup de personnes ont rejeté cela et d’autres l’ont salué. Pour certains, ce n’est pas normal que l’on interdise la circulation car il peut y avoir des cas d’extrêmes urgences à ces heures de salubrité. D’autres avaient émis les vœux de voir la ville propre.
Malheureusement, la plupart des quartiers de N’Djamena sont restés sales. L’autre aspect qui continue de faire des mécontents dans les quartiers, c’est que la population n’arrive plus à acheter le pain pour son petit déjeuner les samedis matin. Car les boutiquiers ferment par peur d’être amendés par la police municipale.
Certains craignent les amendes mais tout de même pour servir leurs concitoyens, restent devant leurs boutiques et dès qu’un client se pointe, ils le servent.
D’autres concitoyens à l’exemple de l’ancien Mnistre Yaya Dilo, pensent que la mairie à travers cette décision, appelle les tchadiens à la paresse 《La mairie force les citoyens commerçants à n’ouvrir leurs boutiques le samedi qu’à partir de 10 h. C’est le paradoxe du
« syndrome tchadien de sollicitation à la paresse, véritable anti-création de la richesse ».
Pourtant, dans des villes florissantes comme Douala, les citoyens sont libres de commercer 24h/24. Ça se comprend pour la salubrité de grands marchés, mais fermer tous les commerces y compris les petites boutiques, c’est trop stupide comme mesure publique.》(Source page Facebook).
Cherif Haggar, soutient que la mairie contribue effectivement au sous développement
《présentement j’attends depuis 8h devant la boutique prendre une pièce de recharge du groupe électrogène. Le boutiquier est assis sur son tapis et moi sur le banc, on attend 10h. C’est vraiment anti création de richesse. La mairie contribue au sous de développement.》
Hassan Sougour, un autre citoyen, lui estime que la mairie n’avait pas pensé à l’impact de cette décision irréfléchie
« au Tchad, quand on prend une décision, on ne prend pas le temps d’étudier ses avantages et inconvénients. Les décisions sont prises à la hâte. C’est ça notre plus grand problème. La journée de salubrité doit être un acte citoyen et non un argument pour escroquer les pauvres boutiquiers ».
Source page Facebook
Rendre la ville propre doit être un acte et un engagement quotidien mais cela ne doit pas avoir un impact négatif sur la vie socioéconomique de la population. Vivement que les nouvelles autorités de la mairie se ressaisissent pour stopper cette arnaque des policiers municipaux sur les pauvres boutiquiers.
par la plume de Mahamat. N. A .Sougoumi