Sao Tomé-et-Principe : tentative de coup d’État ratée
L’armée santoméenne a annoncé avoir déjoué vendredi 25 novembre une tentative de coup d’État dans cet archipel, ancienne colonie portugaise, qui fait face au Gabon et considéré comme un modèle de démocratie parlementaire en Afrique.
Selon le chef d’état-major des forces armées, quatre vies humaines ont été perdues, dont trois en raison de leurs blessures et après des échanges de tirs dans un site militaire.
Une des victimes est Arlecio Costa, un ancien mercenaire santoméen du sulfureux groupe sud-africain « Bataillon Buffalo », démantelé en 1993 par Pretoria. Il est accusé par le Premier ministre, Patrice Trovoada, d’être un des commanditaires.
Arlecio Costa, dont l’arrestation avait été annoncée par les autorités, est décédé après avoir « sauté d’un véhicule », assure l’armée, sans donner plus de détails. Une source judiciaire n’a pas pu confirmer où se trouvait Arlecio Costa au moment de son arrestation. En février 2009, alors chef d’un petit parti d’opposition, il avait été arrêté et accusé d’être le meneur d’une tentative déjouée de coup d’État 12 jours auparavant.
Quatre hommes, dont l’ex-numéro 1 du Parlement, Delfim Nevès, avaient été arrêtés vendredi 26 novembre après avoir été dénoncés par un commando de quatre hommes capturés après six heures d’échanges de tirs au quartier général de l’armée, qu’ils avaient attaqué dans la nuit, selon le chef du gouvernement Patrice Trovoada.