Société : « Les leydas sont aujourd’hui les seuls emballages bon marché » – Mahamat Nour Abakar
Suite à l’arrêté n°037 du 14 mars 2025, interdisant l’importation et l’utilisation des emballages en plastique non biodégradables Leida dans le périmètre urbain de N’Djaména, le président du Collectif des investisseurs tchadiens, Mahamat Nour Abakar, a réagi à travers une note adressée à l’exécutif communal. Il y interpelle les autorités sur les conséquences de cette décision pour les petits commerces.
« Je salue la bonne intention de Monsieur le Maire, mais… »
Mahamat Nour Abakar rappelle à Senoussi Hassana Abdoulaye, maire de N’Djaména, qu’en tant qu’intellectuel, il était très attendu pour impulser la relance économique et favoriser la création d’emplois dans la commune.
« En ce sens, il ne devrait pas, à l’instar de ses prédécesseurs, prendre des initiatives hâtives et irréfléchies qui ne contribuent pas à l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens. »
Il estime qu’interdire les leydas sans proposer d’alternatives abordables pénalise directement les micro et petites entreprises locales, qui peinent déjà à survivre.
« Les leydas sont aujourd’hui les seuls emballages bon marché, donc accessibles aux consommateurs à faibles revenus et aux petites entreprises qui espèrent se développer pour devenir de grandes industries. »
Plutôt que d’interdire ces emballages, Mahamat Nour Abakar propose de réfléchir à des solutions alternatives, notamment leur transformation en d’autres produits utiles pour la commune.
« En attendant que les consommateurs tchadiens aient un pouvoir d’achat suffisant pour se procurer des produits locaux avec des emballages en aluminium ou en carton – qui coûtent entre 25 et 250 FCFA l’unité –, pourquoi ne pas exploiter les leydas autrement ? N’est-ce pas un coût supplémentaire injuste pour les consommateurs à faible revenu ? »