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Société : « Quelle place pour le métier de la voix au Tchad ? » Le sujet au centre d’une conférence-débat

À l’occasion de la Journée mondiale de la voix, célébrée le 16 avril 2025, une conférence-débat s’est tenue dans les locaux de Wenak Labs à N’Djamena autour du thème : « Quelle place pour le métier de la voix au Tchad ? ».

La conférence a réuni professionnels, passionnés et curieux, venus échanger sur les réalités, les défis et les perspectives d’avenir des métiers liés à la voix dans le pays.

Le panel est composé de Djegolbé Kodé, journaliste et maître de cérémonie, Ricardo Nanadoumngar, animateur culturel, et Gamy Dogla Ngardigina, commissaire général de la Journée mondiale de la voix.

Dans son mot d’ouverture, Gamy Dogla Ngardigina a souligné l’importance capitale de la voix comme outil de transmission et de mobilisation : « La voix est un outil puissant, un vecteur d’émotions, d’informations et de mobilisation. Pourtant, les professionnels de la voix au Tchad sont encore peu reconnus, mal encadrés et parfois marginalisés. »

À cette occasion, il a lancé un appel pressant aux autorités pour une meilleure structuration du secteur : « Il faut que les autorités prennent conscience que les métiers de la voix ne sont pas secondaires. Derrière chaque animateur, chaque journaliste, chaque MC, il y a un travail, une passion, un engagement. Il est temps de créer des cadres de formation, de régulation et de valorisation. »

De son côté, Djegolbé Kodé a mis en lumière les enjeux contemporains auxquels ces métiers sont confrontés, notamment avec l’arrivée de l’intelligence artificielle : « Même à l’heure de l’intelligence artificielle, la voix humaine garde toute sa valeur. Elle porte l’émotion, l’authenticité et l’âme que les machines ne pourront jamais reproduire. C’est une richesse que nous devons préserver et professionnaliser. »

Ricardo Nanadoumngar a marqué les esprits en partageant son vécu et en encourageant les jeunes à persévérer malgré les difficultés : « Soyez fiers, vous qui utilisez vos bouches et vos mots pour travailler. Vous n’aurez peut-être pas mieux que cela, mais vous avez la dignité. Rien n’est perdu. »

Les échanges ont permis de souligner les besoins urgents en matière de formation, d’encadrement et de reconnaissance des professionnels de la voix au Tchad. Les participants ont lancé un appel aux institutions culturelles, aux médias et aux décideurs pour investir dans ce secteur et en faire un véritable moteur de développement culturel et social.

Bien plus qu’une simple célébration, cette conférence-débat a constitué un moment fort de sensibilisation et de plaidoyer en faveur de la valorisation des métiers de la voix.

TWM/ATT

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