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Soudan : le Nil menacé par la crise climatique

Ahmed Abakr, a passé cinq décennies de sa vie ici près du Nil à Kharthoum, cultivant légumes et céréales, à 85, il craint la disparition de ses eaux ô combien importante à sa survie et à celle de sa famille.

Ce fleuve revêt une importance historique, culturelle et surtout économique. »J‘ai vécu près du Nil toute ma vie, mon occupation est l’agriculture et c’est aussi celle de mes grands-pères, le Nil est notre source de vie et nous n’avons rien d’autre à faire« , souligne-t-il.

Long de 6 650 km, le fleuve prend sa source à environ 4 135 mètres d’altitude dans les montagnes du Burundi et coule vers le nord à travers le Soudan, l’Égypte et se jette dans la Méditerranée.

Depuis quelques années, plusieurs facteurs menacent le Nil, dont le changement climatique, le fleuve dépendant fortement des précipitations. Conséquence le débit est passé de 3 000 mètres cube par seconde à 2830 au cours des cinq dernières décennies.

Autres facteurs, d’inquiétude la surexploitation des ressources ou encore la pollution.« Outre la perte d’eau attendue en raison des impacts environnementaux, un autre problème est l’augmentation de la population par rapport au quota actuel du Nil, ce qui signifie qu’une sur utilisation de l’eau du Nil et une augmentation des mauvais usages sont attendues, ce qui menace l’avenir de ce fleuve » a expliqué Ahmed Almofti, Expert en eau.

Pour préserver cet immense fleuve, les experts recommandent de réduire la pollution en diminuant les rejets des déchets industriels et domestiques dans le fleuve. En adoptant des pratiques agricoles durables respectueuses des fleuves en réduisant l’utilisation des pesticides.

De plus, ils préconisent des campagnes de sensibilisation pour encourager au respect de l’environnement et pour promouvoir la préservation du Nil. Pour eux, tous les pays traversés par le Nil devraient élaborer des politiques communes en vue de protéger ce fleuve.

Selon les prévisions des Nations unies, le manque de précipitations et la multiplication des sécheresses en Afrique pourraient entraîner une baisse de 70 % du débit des fleuves d’ici à 2100.

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