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Soudan : le président Omar el-Béchir arrêté par l’armée

Le président soudanais Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 1989, a été arrêté par l’armée, ce jeudi 11 avril, selon une déclaration du ministre de la Défense. Un conseil militaire devrait administrer le pays à la place du président destitué pendant une période transitoire de deux ans. Cette arrestation intervient après quatre mois de contestation dans le pays. 

Le président soudanais Omar el-Béchir lors d'une allocution au Palais présidentiel le 22 février 2019. 

Le président soudanais Omar el-Béchir lors d’une allocution au Palais présidentiel le 22 février 2019. ©AP Photo/Mohamed Abuamrain

Ce jeudi midi, l’armée a destitué le président Omar el-Béchir, selon une déclaration du ministre de la Défense retransmise à la télévision, ce jeudi 11 avril. La Constitution de 2005 sera suspendue. Et un conseil militaire va administrer le pays pendant une période transitoire de deux ans à l’issue de laquelle une élection sera organisée. Le général Ahmed Awad Benawf, ministre de la Défense, a aussi annoncé que les frontières et l’espace aérien sont fermés jusqu’à nouvel ordre. 
 


Manifestations devant le QG de l’armée

« Le régime est tombé, le régime est tombé« . Devant le quartier général de l’armée, où ils campaient depuis cinq jours maintenant, des milliers de manifestants se prennent à rêver à haute voix, alors qu’une réunion de hauts responsables des forces armées serait en cours, selon plusieurs sources locales.

Un Haut Conseil de transition des Forces armées aurait été en discussion ce matin ainsi que la question de savoir qui présiderait cette instance. C’est le début d’une nouvelle phase au Soudan. La démission d’Omar el-Béchir risque d’encourager les manifestants à intensifier leurs demandes.

L’armée soudanaise avait promis, jeudi 11 avril, une « déclaration importante bientôt« , déclenchant de nouvelles scènes de liesse des manifestants massés devant le quartier général des militaires à Khartoum où ils protestent depuis six jours. 

« Les choses ne sont pas jouées à Khartoum, les négociations sont encore en cours (au sein de l’armée), c’est le début d’une nouvelle phase au Soudan. Le processus peut durer des mois voire des années« , explique Marc Lavergne, directeur de recherche au CNRS, sur TV5Monde.

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