Soudan : reprise des pourparlers de paix entre pouvoir et rebelles à Juba
Le conseil au pouvoir et les chefs rebelles du Soudan ont repris lundi des pourparlers de paix, afin de mettre fin aux multiples conflits internes, condition essentielle pour que le pays soit rayé des listes des États qui parrainent le terrorisme.
Une situation qui n’arrange pas les affaires du Soudan, aujourd’hui privé de l’allègement de la dette dont il a désespérément besoin, ainsi que du financement des organismes tels que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Le retrait de la liste ouvre potentiellement la porte aux investissements étrangers.
Étaient présents à l’ouverture des discussions des personnalités telles que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed (lauréat du prix Nobel de la paix 2019), le président du Soudan du Sud Salva Kiir, le président ougandais Yoweri Museveni, le Premier ministre égyptien Mostafa Kamal Madbouly et le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan.
Plusieurs questions au menu des échanges
Le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok est en poste depuis le 21 août à la suite d’un accord entre militaires et contestataires prévoyant une transition du pouvoir aux civils.
Il a promis de mettre fin aux conflits entre Khartoum et les groupes rebelles opérant sur son territoire.
Les entretiens porteront éventuellement sur des questions relatives au contrôle de la cessation des hostilités, et à la définition des moyens permettant de fournir un accès humanitaire à toutes les régions du Darfour et de la région du Nil Bleu.
La guerre au Darfour oppose des groupes rebelles locaux issus en grande partie de tribus agricoles, qui estiment marginalisés par le pouvoir central dans le cadre d’un conflit qui a déplacé environ 2,5 millions de personnes.
Des milliers de personnes ont été tuées au cours des guerres civiles au Soudan, notamment dans la région de l’ouest du Darfour, où des rebelles combattent le gouvernement depuis 2003.
Les combats ont diminué au cours des quatre dernières années, malgré quelques foyers de résistances toujours présents.
Source: Africanews