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Surfacturations au Niger : les avocats des fournisseurs réclament des impayés à l’État

Le Niger doit 18 milliards de FCFA (27 millions d’euros) aux principaux fournisseurs d’équipements militaires cités dans l’affaire des surfacturations et des livraisons non effectuées ces dernières années, ont affirmé mardi leurs avocats.

« Malgré les surfacturations supposées (…), actuellement l’État reste devoir 16 milliards FCFA (plus de 24 millions d’euros) à mon seul client », a déclaré Me Marc Le Bihan, avocat de l’homme d’affaires nigérien Boubacar Hima alias « Petit Boubé ».

Ces impayés concernent « les différents contrats exécutés dans le cadre de ladite affaire (des achats d’équipements au ministère de la Défense) et les auteurs du rapport d’audit l’ont reconnu », a déclaré Me Le Bihan.

« Même les autres (fournisseurs), l’État leur doit un montant qui tourne autour de deux milliards FCFA (plus de 3 millions d’euros) », selon lui.

« Pas d’infractions »

L’affaire des surfacturations de matériel militaire à l’État fait grand bruit au Niger après la diffusion sur les réseaux sociaux d’extraits d’un rapport d’audit sur ces irrégularités. D’après ces extraits, ces malversations portent sur une centaine de millions d’euros.

La justice avait annoncé le 8 avril l’ouverture d’une enquête sur l’affaire, qui a éclaté en février. Me Le Bihan et un autre avocat, Me Moumouni Hachirou, membres d’un collectif de défense, ont exclu des poursuites pénales contre leurs clients.

Jeune Afrique

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